mercredi 3 août 2011

Mulhouse

Je suis arrivé à Mulhouse de soir, un dimanche et l'on sait que tout est fermé en France le dimanche. Fort heureusement pour moi, après une tentative infructueuse pour trouver un plan de la ville, il existait une succursale de l'office du tourisme ouverte pour m'aider à m'orienter dans l'inconnu.

C'est amusant, car chemin faisant dans le train, une jeune fille m'a demandé si son copain pouvait changer de place avec moi, alors j'ai accepté et je me suis trouvé à côté d'une maman et de son fils... austiste! Finalement, j'ai parlé de cela avec la mère, qui m'apprenait que les ressources étaient particulièrement limitées en France concernant cette maladie. J'ai transmis mon bagage très limité de connaissances à ce sujet, afin d'aiguiller une mère visiblement épuisée (et monoparentale).

Arrivé à l'auberge, je suis retourné sur mes pas pour aller m'acquitter de mon devoir gastronomique et donner à mon estomac satiété en mangeant l'une des choucroutes les plus décadentes qu'il m'a été donné de voir. Il est intéressant de voir que les alsaciens se préoccupent davantage de la qualité et de la quantité des charcuteries que de la choucroute elle-même.

Enfin, après une nuit de sommeil réparatrice (je pense que mon passage à Lyon et sa vie nocturne particulièrement intense m'a particulièrement brûlé), j'ai déjeuné cloitré et je suis parti à la recherche d'un cable pour mon appareil-photo, ce qui m'a fait perdre un certain temps dans les centres commerciaux de Mulhouse et à Willenheim, une bourgarde qui ressemble à une banlieue américaine.

Après ces péripéties, je n'ai pu résister à l'attrait du musée de l'automobile, qui recelait presque tous les joyaux du XIXe et du XXe siècle, autant les voitures à vapeur, à l'électricité (du XIXe) et finalement à l'essence. J'ai pris tout mon après-midi pour m'extasier devant les progrès et les développements de cette industrie et pour sourciller devant les révolutionnaires de cette industrie, en particulier Bugatti, qui a également donné ses lettres de noblesse à l'industrie ferrovière de la seconde moitié du XXe siècle. Particularité intéressante du musée, on y trouve une Traban, plusieurs de Dion-Bouton, une voiture électrique de 1942 qui aura roulée pendant 47 ans à Paris et qu'on appellelait l'oeuf, à cause de sa forme particulière (voir http://www.linternaute.com/musee/diaporama/1/7273/cite-de-l-automobile---collection-schlumpf/5/34112/l-oeuf---arzens-biplace/).

Fatigué par cette visite en profondeur, je me suis rendu à l'auberge pour manger peu importe ce qu'il y aurait là, car j'avais une fin de loup. J'y rencontrerai un groupe de personnes qui faisait un échange franco-allemand et j'ai entendu des chansons en dialecte autrichien, tout en chantant moi-même en anglais lorsque l'occasion se présenta.

Finalement, le lendemain, un restaurant nommée Zum Saüwadala, qui m'a charmé par son décors typiquement alsacien et sa collection de cochons en porcellaine. J'y ai cependant dégusté une tête de veau (pour les estomacs fragiles, elle était découpée et je n'ai aucune idée de ce que je mangeais, mais c'était délicieux... et très copieux). Après ce festin de rois, j'ai été à la cité du train, un musée de 55 000m2 qui raconte l'histoire de l'industrie ferrovière, du début des locomotives au TGV, en passant par la nationalisation des chemins de fer et les investissements français pour diminuer les impacts de la crise du pétrole... si seulement on pouvait faire la même chose chez nous!

Je conclus donc Mulhouse en allant voir le temple St-Etienne, laissant sur place les trams, les trains, les bus et les fleurs qui caractérise cette ville de 100 000 habitants toutefois restée charmante, pour poursuivre mon périple à Colmar.

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