mardi 28 juin 2011

Plage et Calanques

Hier, en compagnie de deux charmantes demoiselles, je suis allé à la plage me faire griller. Une belle invitation à la farniente, c'était super. Le soir, voulant économiser quelques euros, mes amies et moi voulions acheter des trucs au supermarché... mais nous avons dépensé au-dessus de 100€... autant dire qu'on a très bien mangé... et je me suis acheté un couteau aussi... mais c'est cher la France!

Les Calanques de Marseille était au menu aujourd'hui, nous avons fait 25 km de kayak de mer dans les Calanques de Riou et je saurais rendre la beauté de la chose en mot... imaginez ces formations rocheuses blanches, cette eau turquoise claire et limpide, des petits lézards sur les îles et une ribambelles de gens super.


Photos à venir!

dimanche 26 juin 2011

De l'Aveyron, région du Roquefort à Marseille, la ville portuaire

J'ai célébré la fête de la musique à St-Affrique, mais mon chauffeur désigné était trop bourré pour rentrer, alors j'ai dormi dans un camping car avec Philou, un collègue de Frayssinous. L'air de rien, on y dort bien et le lendemain, j'étais dans les butes de Caïus, pour admirer la vallée d'un point culminant: absolument super, d'autant que c'était défendu!

J'ai passé quelques journées tranquilles à Frayss, à flatter des chèvres, des chevaux, à entretenir des plants de tomates, à désherber, etc. J'y ai croisé des gens intéressants, mais l'écovillage, ce n'est pas tout à fait mon bag: tanné des douches à l'eau froide, des toilettes sèches et des poilues qui fument continuellement des joints. Les punks belges ont apportés un peu de divertissement, mais on se tanne de la musique qui ne finit jamais avant 5am.

Finalement, après avoir passé (néanmoins un beau séjour, j'avais hâte de continuer mon périple. J'ai fait du pouce pour aller à St-Rome de Cernon, puis je me suis retrouvé dans un bled perdu à déguster de l'Aligot, une spécialité Aveyronnaise de patates, de tome de brebis et de crème fraiche. Je suis allé à Arles un peu par erreur, je voulais m'arrêter à Tarascon, mais j'ai oublié de transférer, alors le hasard m'a amené à Arles. J'ai déjeuné avec une artiste japonaise et sa mère et j'ai sorti tout mon lexique japonnais, ce qui, n'étant pas très exhaustif, à néanmoins semblé leur plaire.

Finalement, j'ai croisé un Belge prénommé Valentin, et nous avons découvert ensemble l'histoire de la ville: Arles, sans être Nîmes, a beaucoup à offrir: un collisée c'est toujours ça de pris... toutes les sculptures du 1er siècle aussi.

Enfin, trop épris de culture et de musée (ainsi que de jeux de mots sur les régionalismes belges et québécois), il s'en est fallu de peu pour qu'on arrive à l'heure à la gare. Finalement, j'aurai eu la chienne d'aller à Marseille pour rien: c'est une belle ville pleine de gens sympa, même si je n'en ai pas vu beaucoup encore. Ma prochaine destination, c'est le Verdon, alors c'est à suivre. Vous excuserez mes propos laconiques, mais les claviers bloqués sur l'azerty refroidisent les ardeurs du blogueur.

Au plaisir!

mercredi 22 juin 2011

En direct de Frayssinous, Aveyron

J'ai vécu l'horreur en rentrant le soir à l'auberge de jeunesse, parce que j'ai croisé mon coloc en compagnie de ses deux acolytes qui continuaient a fumer compulsivement du hasch dans la chambre et je commençais à avoir le goût de dormir. Ils me posaient plein de questions auxquelles je n'avais pas vraiment envie de répondre, Enfin, j'étais content quand ils sont tous partis et que j'ai pu dormir un tant soit peu. Finalement, j'ai dormi assez tard et ma journée s'annonçait assez drabe : faire de la lessive, envoyer mes photos par Internet et pour le seul événement important, le spectacle de clôture du Rio-Loco, festival de musique de Toulouse. Je suis quand même allé visiter le parc jouxtant l'hôpital de la Grave et j'y ai découvert deux musiciens qui jouaient d'un instrument africain, je les ai filmé.

Passant par un jardin municipal des plantes indigènes des midi-Pyrénées (et des plans de réhabilitation de ces espèces pour l'enjolissement municipal), j'ai suivi mon chemin jusqu'à la Prairie des Filtres, pour aller voir le Rio-Loco : au programme, musique africaine et marocaine (celles que j'ai vu). J'ai essayé de lier conversation, mais sans grand succès. Le festival était bien en tant que tel, mais à y être seul, j'avais envie de rentrer. J'ai retrouver mes trois lascars et je n'ai pas le goût de m'étaler sur la nuit d'horreur que j'ai eue : je me suis fait frapper et on m'a voler mon appareil-photo. J'ai porté plainte et deux des trois seront évincés de leur lieu de résidence!

Le lendemain, je suis allé déjeuner à la gare, parti de l'hôtel à 7h am, j'étais dans un piteux état. Le serveur était sympa, il m'a conseillé des choses à faire, je lui ai parlé de ma malchance, il m'a dit que c'était ça la France d'aujourd'hui. Enfin, lui déménagera à Montréal en décembre. Je me suis réveillé tant bien que mal de ma nuit quasi-blanche en allant au musée des Augustins, mais j'étais tellement ébranlé parce que je j'avais vécu la veille que je n'en ai pas retiré grand chose. Je pensais à Carl, à Luc, à Vincent, à Oscar et à Jean qui se seraient probablement extasiés de cette visite.

Enfin, j'ai fini par quitter Toulouse-la-Maudite pour rejoindre Freyssinous et mon amie Anna, que je n'avais pas eu l'occasion de voir depuis les 5 dernières années. L'ivresse de la joie associée à cette rencontre m'a fait oublier les malheurs pour me placer dans une situation toute spéciale : me retrouver dans un commune semi-anarchique d'écologistes! Le meilleur portrait serait le croisement du livre : "La clé sur la Porte" de Marie Cardinal et du film Easy Rider, quand ils passent dans la commune. On m'a donné une chambre et j'ai tenté d'absorber le choc culturel que j'ai eu : comme si mes racines remontaient en moi. J'ai eu l'histoire de Monica de New-York pour m'inspirer : originaire du milieu de la mode dans la ville qui ne dort jamais, après avoir bossé 3 ans dans d'horribles conditions de travail et dans le stress constant, elle a décidé d'aller faire du woofing et elle s'est retrouvé un an et demi à Fress. Elle retournera vivre prochainement à New-York, mais vous imaginez le changement de mode de vie... et de mode tout court!

Enfin, le 21 juin en France, c'est la fête de la musique. Mais plus là-dessus la prochaine fois.

dimanche 19 juin 2011

Bienvenue sur France 2

En arrivant à Paris, je suis allé m'asseoir sur une petite butte à l'honneur de Samuel de Champlain, jouxtant le cimetière du père Lachaise. Là, je me disais : il y a à peine 14 heures, je partais de chez moi, vers l'inconnu, et me voici avec un jambon gruyère dans les mains et je suis à Paris, capitale de la France, dans le XXe.

Pour résumer ce que j'ai fait à Paris, je dirais que j'ai essayé de m'approprier la capitale en la marchant : je suis parti de mon hôtel et je me suis rendu jusque dans le Ier, en plusieurs étapes : la première fois, j'ai viré pas mal autour de Gambetta et de Philippe-Auguste, puis j'ai vu la place de la Bastille (où je m'attendais à trouver la prison dont on parlait dans les trois mousquetaires) et mes pas m'ont trainé jusqu'au musée George-Pompidou, que je n'ai pas visité, mais que j'ai admiré de l'extérieur. J'ai soupé dans un bistro, mangé un carré d'Aloyau avec une Edelweiss (blanche), puis je suis rentré voir les amis. Puis, avec des québécois, des brésiliens (mais surtout deux jolies brésiliennes), un américain et Marie, notre hôte française, on s'est bien amusé (et on a bu pas mal).

Je me suis néanmoins levé tôt le lendemain pour allé à l'hôpital : quand j'ai raconté mon expérience aux Français, ils disaient que j'étais traité comme de la merde... je leur ai dit que visiblement ils n'avaient jamais été au Québec. Enfin, après avoir dit au gars de la caisse que j'étais canadien, il est devenu très affable et agréable, nous avons jasé durant presque l'entièreté de son heure de diner.

Puis, je suis allé faire mon marché dans un marché public, pour découvrir les merveilleuses tomates de St-Marzano fraîches, la pantanegra, cochonnailles de cochon noir nourri de pommes de pins et bien sûr, les bières françaises à prix ridicules. Le marchand m'a indiqué qu'il y avait une foire de l'Alsace (j'avais acheté une bière alsacienne) où j'ai fait la connaissance de cette charmante région où je compte séjourner prochainement. De retour à l'hôtel, on a continué à faire la fête avec des anglais qui étudiaient la musique et à boire jusqu'à ce que notre soif de plaisir soit étanchée.

La suite la prochaine fois.

jeudi 16 juin 2011

Bonjour de France

Bonjour a vous chers lecteurs,

vous constaterez avec desarroi l'absence d'accents, j'en suis desole. La presente est pour vous informer de ma presence en sol francais, a Paris plus precisement. Constatations sociologiques interessantes (et ce, sans validation): les vendeurs sont beaucoup plus sympathiques qu'on pourrait le croire, la consommation de tabac est pandemique et les arrondissements les plus pauvres sont peuples de vieux et d'immigrants (et non de jeunes etudiants, c'est a n'y rien comprendre). Depuis mon arrivee, j'ai utilise l'anglais, l'espagnol et un peu de ma langue maternelle pour me faire comprendre.

Au plaisir de vous donner de plus amples nouvelles subsequemment!

mardi 7 juin 2011

Au chalet de Patrice

Quand j’étais petit, mon oncle François m’amenait à la pêche à son chalet près de Forestville. Depuis, je n’ai pas eu l’occasion de retourner à la pêche. Au fond de moi, j’avais envie de revivre cette expérience qui me faisait sortir de la ville. Il y a longtemps que j’avais eu l’occasion de voyager en région, mais mon cousin Patrice m’en a fourni l’occasion durant la dernière fin de semaine. En effet, il m’a invité à me joindre à lui pour une fin de semaine de pêche à son chalet de St-Aimé-du-Lac-des-îles, dans le bout de Mont-Laurier.

Vendredi, après le travail, j’allais rejoindre mon cousin pour notre road-trip à son chalet. Stressé, fatigué, l’air bougon, j’avais vraiment besoin de changer d’air pour reprendre un peu de santé. Chemin faisant, Patrice me parle de désir de conduire de gros camions et je m’initie un peu au monde des transports. Soucieux d’arriver le plus vite possible, on mange dans la voiture. Je suis surpris de frapper du trafic à l’Annonciation, moi qui pensais que l’heure de pointe n’existait pas en dehors de la région métropolitaine. On circule lentement, mais en sortant du village, on reprend notre rythme de croisière. En arrivant à Mont-Laurier, nous faisons rapidement l’épicerie, j’achète un permis de pêche et Patrice s’assure d’avoir assez de gaz pour notre chaloupe. Il me semble que les kilomètres restants ont déroulé sous mes yeux à une vitesse folle.

Nous voilà enfin arrivé : vers 19h30, mon cousin m’introduit officiellement dans son petit coin de paradis : dans un vaste domaine boisé de 250 000 pieds carrés trône un chalet juché au bord du lac Menon. La vue est splendide et nous n’avons qu’une seule envie, c’est d’embarquer dans la chaloupe enfin de commencer la pêche. On a littéralement jeté nos sacs dans nos chambres (j’avais une belle chambre en bois, avec plancher en bois franc qui sentait le pin) et rapidement, nous avons placé la nourriture dans le réfrigérateur. J’ai l’impression qu’on s’est plus lancé dans le canot qu’autre chose : le temps de monter le moteur, d’aborder les cannes à pêche et bien sûr de s’apporter quelques bières et nous étions fin prêts. Malheureusement pour nous, les maringouins ont profité de l’absence de brise pour venir festoyer l’arrivée de deux citadins ayant malencontreusement oublié leur chasse-moustique au chalet. Bien que nous fussions aspergés de cette substance, il aurait peut-être fallu en mettre plus. En plus de nous faire dévorer par les moustiques, nos lignes ne semblaient pas vouloir accrocher autre chose que des algues au fond du lac. De retour au chalet, il était temps de souper pour de vrai.

Au alentour de 22h30, nous dégustions de succulents steaks qui avaient eu le malheur de se couvrir d’une généreuse couche de carbone avec d’excellentes papillotes de légumes, le tout avec une bruschettas faite avec de l’ail des bois. Nous avons digéré le tout devant un film, puis, épuisés, nous sommes allés nous coucher sans demander notre reste.

Le lendemain, nous nous sommes levés avec le chant du coq… bon d’accord, on est resté au lit jusqu’à midi. Un peu fâchés de ne pas nous être levés plus tôt, nous avons coupé l’herbe du domaine Charrette, car elle avait atteint une taille un peu trop respectable. Cette tâche ne s’est pas éternisée : ayant complimenté mon cousin en lui disant qu’il opérait quand il coupait le gazon, il m’a répondu qu’on ne l’appelait pas docteur pour rien.

De retour dans le canot, Patrice me montre qu’il opère également sur notre embarcation: le temps de le dire, il a pêché une perchaude, puis un doré. Gentilhomme dans l’âme, il me laisse les ramener à la surface en me tendant sa ligne. Pour ma part, je me contente de quelques touffes d’algues que j’imagine être de magnifiques dorés ou quelques ardentes perchaudes. Non loin du bateau, je vois quelques crapets-soleils à qui je tends une ligne alléchante. Malheureusement, ses deniers ne se pressent pas pour rencontrer mon hameçon et je les envoie paître, pour le plus grand plaisir de Patrice, qui rit de bon cœur. Il sort encore de l’eau une marigane noire, mais la rejette aussitôt : trop petite. On retourne sur la rive pour prendre un petit goûter, puis on retourne sur l’eau. Un autre doré se fait ferré par mon cousin, l’adroit pêcheur. Bon prince, il me laisse remonter le poisson qui livre une lutte ardente.

S’en suit une petite pause de pêche. Mon cousin me fait découvrir le pourtour du lac et il m’explique l’hydrographie de la région. Chemin faisant, il me montre des traces de chevreuils et d’orignal que j’aurais autrement confondues avec les traces de pattes de Sarcelle, le labrador de Patrice. J’entends parler de collets et de chasse et je me prends à rêver d’avoir l’occasion de tenir un fusil et de faire une première chasse.

La journée ne serait toutefois pas complète si on ne retournait pas au lac pour compléter la pêche. Or, mon adroite personne réussit à empêtrer ma ligne dans l’hélice du moteur (après avoir perdu une « jig » prise dans les roches au fond du lac) et mon cousin se met à l’œuvre pour tenter de me dépêtrer de cet incident. Un peu trop penché sur le problème, il lui prend « l’envie » de faire comme son chien Sarcelle et d’aller rejoindre les poissons pour nager en leur compagnie. Je regardais au loin quand j’ai entendu un plouf sonore et Patrice, ne perdant son sourire, qui regagnait le bateau, mettant fin à notre pêche, mais causant une anecdote dont parleront encore, je l’espère, mes petits-enfants.

Après s’être mouillé, il était temps de manger. Cette fois, la salade de légumes chauds était non seulement délectable, mais le porc tomate et basilic et les souvlakis étaient cuits à point. Encore une fois, on a terminé notre souper à l’heure des riches, pour clore notre soirée devant un superbe feu de camp, dévoré par les brulots.

L’ultime journée de notre excursion nous a fait nous lever beaucoup plus tôt et nous avons déjeuné en rois : vous allez me dire qu’il n’y a pas grand mérite à faire chauffer du bacon, des œufs, des rôties et des patates rissolés (maison quand même), mais c’est toujours bien bon ! Profitant de ce bel avant-midi, nous avons évidemment été pêchés : cette fois, Patrice a pris un beau brochet d’au moins 2 livres et de plus de 53 cm. Pour ma part, j’ai sorti de l’eau, en face du chalet de mon hôte, une minuscule perchaude, mais, je l’ai ferré, tiré et sorti de l’eau moi-même, tout seul, comme un grand !

Cette fois, trop heureux, fous de joie, nous sommes rentrés au bercail, ne pouvant plus contenir ma joie dans le bateau (que Sarcelle remplissait joyeusement d’eau en allant nager et en revenant à l’intérieur en nous éclaboussant). J’en ai profité pour prendre quelques photos, puis nous avons fait une dernière pêche, où Patrice a notamment sorti un autre beau brochet (rejeté à l’eau) ainsi qu’une perchaude qui avait précédemment toqué à ma ligne. Le temps d’apprêter les poissons en filet, nous avons mangé de succulents hamburgers gourmets, puis Patrice m’a montré la région et ses nombreux lacs et attraits. C’était déjà le temps de se préparer tranquillement à partir, le temps d’un dernier regard sur ce si beau lac, bière à la main, pour savourer la belle fin de semaine que nous venions d’avoir. Sur ce, je le remercie du grand cadeau qu’il m’a offert en me permettant de venir me détendre à son chalet.
Mon hôte, son chien et son domaine

Patrice après avoir piqué une plonge

Ma perchaude



Un vrai pêcheur

Un de nos nombreux festins