mardi 29 janvier 2008

Se réconcilier avec la Rive-Sud

Depuis la nuit des temps (en fait, depuis 2006), je suis brouillé avec la Rive-Sud pour une histoire de party plutôt ennuyant. En fait, j'étais brouillé plus précisément avec la ville de St-Jean-sur-Richelieu et quand j'ai reçu l'invitation à me rendre à l'autre bout du monde, je me suis posé la question à deux fois avant de mettre à contribution ma précieuse énergie.


Heureusement pour moi, mes deux compères de toujours, Fred et Élie, étaient de la partie et même que Fred faisait le trajet en auto (ce qui est bien mieux que de passer trois heures dans le transport en commun, vous en conviendrez). Finalement, nous sommes arrivés... et notre hôtesse n'était pas là, ce qui était un oiseau de mauvais augure (voir mon ancien billet sur mon blogue MSN à ce sujet). Flairant peut-être le malaise, Fred a trouvé le moment approprié pour faire cuire ses petites saucisses à cocktail avec une généreuse portion d'alcool afin de réchauffer l'atmosphère. Il va sans dire que quelques minutes après notre arrivée, notre équipe de techniciens avait installé Guitar Hero.


J'ai décidé d'établir mon quartier général juste à côté du buffet, comme ça si mon esprit se trouvait en proie aux ennuis, j'avais d'un côté de quoi manger mes émotions et de l'autre de quoi me divertir (Guitar Hero). Il demeurait cependant le problème suivant : je ne connaissais personne. J'ai donc décidé de faire quelque chose d'un peu spécial: j'ai tagué tout le monde avec un commentaire de mon cru, selon ma connaissance de la personne. Finalement, peu de temps après l'arrivée de l'hôtesse, l'inscription du nom et de mon commentaire a été institutionnalisée : je devais le faire à chaque invité. Pour être bien certain de ne jamais faire oublier ma présence, j'ai fait une salsa qui a eu un certain succès et j'ai installé mon vaporisateur plus tard dans la soirée.


Étant passablement amputé de mon surmoi (ou plutôt de ma conscience ordinaire), je me suis permis de faire agenouiller devant moi tous les nouveaux arrivants à la fête afin de commencer ce qui allait être parmi ma liste des meilleurs trip d'égo jamais vécu. J'avais la tête tellement enflée que je pense que j'aurais pu devenir guitariste professionnel sans problème..., voire même argentin! Tous les gens s'arrachaient ma présence ce me semble. J'ai eu l'occasion faire à peu près toutes les activités que le party avait à proposer, sauf peut-être trouver une partenaire de lit.


Je dois l'ensemble de cette réussite à Denis the Butcher qui m'avait suggéré d'être mystérieux et donc le centre de l'attraction. Comme j'ai coutume d'écouter ce que les autres disent et de faire à ma tête, j'ai pris sa suggestion et je l'ai changé pour que les événements soient centrés autour de moi. J'étais donc mystérieux par l'omniprésence que je dégageais (un genre de théotokos trinitaire). La journée d'après fut même plaisante, malgré mon emploi qui commençait relativement tôt.


Là-dessus, après m'être vanté aussi vastement, je me trouve dans le besoin de prendre un peu de repos.

jeudi 24 janvier 2008

La perception du socialisme chez les jeunes banlieusards

Puisque Dan le demande!


Je reviens d'une soirée très intéressante : avec des amis sociologues, nous avons écouté Rocky I et Rambo: First Blood. Ces amis sont montréalais. Nous avons eu beaucoup de plaisir à discuter de tout et de rien. Cela n'a que bien peu de rapport avec l'objet de mon texte, alors je vais tenter de retourner à mon propos.


L'idéologie de la jeunesse québécoise me semble bien difficilement accessible : plusieurs groupuscules existent et aucun ne semble rassembler plus de gens que le statu quo. Il y a quelques années, j'étais à la fête d'un ami et la discussion portait sur la politique (les filles se faisaient attendre, alors entre une discussion sur le prix des BBQ et l'immobilier, un tour de table semblait propice). Bienséance oblige, je ne me suis pas prononcé sur ce qui a été dit durant cette soirée pour le moins ordinaire.


Bref, pour entrer dans le vif du sujet, le discussion tombe sur l'idéologie communiste et le système de valeur québécois. S'en suit l'habituel commentaire : « Le communisme est une belle théorie qui ne marche pas en pratique ». S'en suit l'habituelle kyrielle de commentaires négatifs de notre système social dépensier, gourmand et bureaucratique. À cela s'ajoute les solutions les plus diverses, dont réduire la taille de l'état.


Devant l'extase dans laquelle j'ai été plongé suite à ces commentaires d'une rare pertinence, d'une précision étonnante et d'une condescendance sans borne, je me suis fait un devoir de m'informer un peu plus sur le sujet. Après des milliers d'heures de recherches, de lectures, de discussions sans fin dans lesquelles les paroles nous enivrent autant que le bon vin, je suis enfin arrivé à la réponse que je cherchais : la théorie générale des banlieusards est erronée. La bonne réponse est en réalité, pour émettre l'opinion selon laquelle l'idéologie n'est pas la nôtre, la suivante : « le communisme est une belle théorie qui, en pratique, n'a pas marché ».


Devant cette réflexion toute pleine de sens où vous, amis lecteurs, êtes sûrement médusés mes capacités d'analyse, vous vous direz peut-être : « Pourquoi diantre est-ce que je continue de lire ce texte? »


En réalité, la synthèse d'un résumé du condensé d'un extrait pourrait peut-être plus s'exprimer en 8 000 pages. Pour ma part, je me contenterai d'en faire une synthèse plus sommaire : le communisme n'a pas démontré, par le truchement du socialisme, un visage humain, une ouverture sur les autres, un souci pour le bonheur, un intérêt réel pour la collectivité et les aspirations des êtres humains. Les régimes qui ont le mieux fonctionné (dans certains domaines précis) sont ceux qui étaient les moins conformistes : Tito, en Yougoslavie, Kadar en Hongrie, Castro à Cuba... et l'URSS à son tout début. Dan2 précise qu'il y a aussi la force d'inertie des structures monstrueuses du pouvoir politique qui ne faisaient absolument rien.


Enfin, ce texte est bien entendu pour dénoncer les jeunes banlieusards et leur manque de rigueur dans l'analyse des problèmes sociaux importants. Vous êtes donc priés de ne pas lire ce que j'écris pour me lire à nouveau, puisque je suis moi-même lavallois. Bref, l'ADQ est sûrement la solution!

mardi 22 janvier 2008

Se jouer du destin

Ce soir, j'allais, une fois de plus, m'avachir devant mon ordinateur pour probablement déprimer devant des lectures ennuyantes, traduisant le fait que du côté du domaine social, c'est l'apathie la plus complète depuis samedi. J'allais, maussade, prendre un bain, quand, tout comme Archimède, il m'est venu une idée complètement formidable: popoter. L'exécrable repas du soir (un poulet médiocre avec des patates pilées qui goutaient le Betty Crocker) m'avait laissé sur ma faim, il me fallait agir promptement.


Mon raisonnement est parti du livre « là-bas » de Huymans, ce qui m'a fait pensé à son propriétaire, Carl. En associant Carl et Huymans, j'ai eu le souvenir d'une place où nous allions parfois sur Fleury (maintenant nommé le Über) et où nous discutions politique et littérature en mangeant des natchos avec de la salsa, de la crème sûre et du fromage. Suivant ce raisonnement, je me suis dit que je pourrais également écouerer mon ami Denis the Butcher en lui parlant de ma salsa maison (Denis me donne toujours faim quand on va s'entrainer: il me parle toujours de ce qu'il va manger le soir. Pour ce qui est de « the Butcher », c'est parce que lorsqu'il est le temps de me faire forcer, Denis est d'un sadisme inhumain).


Outre les associations d'idées qui peuvent sembler grotesques, je me suis fait plaisir: j'avais déjà fait de la salsa avec Carl (ce qui avait été une réussite) et j'ai récidivé tout seul. En réalité, comme personne ne semblait être disponible, je me suis joué de mon destin, j'ai été capable de m'amuser tout seul à salir des chaudrons, à couper des légumes et à faire cuire mes ingrédiens. Finalement, la salsa, mariée avec des natchos au poulet et au fromage gratiné ainsi qu'avec de la crème sûre, ça peut même faire mentir le destin. Je suis certainement plus gras qu'il y a deux heures, mais également plus heureux.

vendredi 18 janvier 2008

Soldat de plomb, soleil du front

J'en ai plus que marre, je suis complètement écœuré de voir la publicité que l'on fait à chaque mort de soldat canadien. Pourquoi est-ce qu'il faut faire un mélodrame de chaque perte de militaire? Les militaires servent à tuer et à être tué... Gilles Vigneault ne chantait-il pas: « [...] mais ce n'est pas un beau métier d'aller tuer des jardiniers de l'autre côté de la terre. »

À titre personnel, je suis heureux lorsqu'un militaire meurt, car il y en a un de moins. De plus, l'opinion publique semble voir la vacuité de la guerre de plus près lorsque la violence vole des vies humaines. Il est tout à fait normal et légitime que lorsqu'un proche meurt, on pleure sa mort dans notre société Occidentale. Lorsque ce proche est également un agresseur, un voleur de vie, est-il éthique de pleurer ce meurtrier en série?

Je considère que chaque dollar consacré à l'armée en est un de moins pour l'éducation, l'environnement, les services sociaux et les soins de santé. J'ai de la difficulté à comprendre que des peuples s'arment pour « la défense des intérêts nationaux » et polluent, par le fait même, nos fragiles écosystèmes alors que des personnes meurent de faim, que d'autres sont en grande difficulté mentale ou souffrent d'atroces douleurs.

Ma conclusion est donc que l'armée est une nuisance et devrait être éliminée prestement.

vendredi 11 janvier 2008

Coeur de scories

Dans l'immensité de la clémence humaine s'élève l'amour de son prochain,

Tétin du but ultime qui est de laisser un jour la vie s'exprimer.

Cependant, moi, dans la haine qui me consume vainement,

Que j'ai voulu conspuer avec mon dernier soupir,

J'ai transgressé, une fois de plus, le monde de poussières.


Lorsque j'ai vu deux amants s'éprendre d'amour,

Les pupilles dilatées par l'exaltation du bonheur carpe diem,

Mon coeur devenu ronce s'est brouillé de mil feux

Et j'ai offert en sacrifice la vacuité qui m'habite:

J'ai prié Satan de m'aider à offrir l'offrande ultime.


Mon corps s'est exalté à l'idée de déchirer sa chaire si blanche,

J'ai frémis jusqu'à l'extrémité de mes phalanges la joie de broyer ses os.

Devant les yeux remplient de douleur, de larmes de l'agonie,

Que verserait l'amoureux incrédule de tant d'atrocités,

Se conjuguant à merveille avec le rire démoniaque qui constituerait mon souffle.


À la braise luisante, Thanatos me réconcilie enfin avec le miracle de la création.

Là où la souffrance est issu de mon glaive, mes entrailles frétilles de plaisir.

J'y déclamerai ma fidélité sans borne par des litanies dans la langue de l'opprobre!

Même si tout ce plaisir facile me chatouille l'égo,

Il n'atteindra jamais l'ombre de la souffrance de ma solitude!

lundi 7 janvier 2008

Ma liste de résolutions 2008

Il est grand temps que je prenne quelques résolutions, car en réalité 2008 arrive et je ne vois pas l'avenir se conformer à mes ambitions. J'ai donc décidé que cette année:


  • J'irai marché sur Québec avec une troupe de 400 mercenaires armés et que nous irons renverser le parlement et déclarer l'indépendance du Québec... un 400e, ça se fête en grand;

  • Une fois au pouvoir, je vais imposer une gestion très stricte des finances aux universités;

  • Je vais couper dans le système de santé et imposer une gestion des budgets beaucoup plus stricte; l'argent économisé sera redistribué dans les services sociaux, dans l'éducation et dans l'environnement;

  • Je vais imposer le scrutin proportionnel;

  • Je vais faire une gestion environnementale extrêmement stricte, imposer le recyclage obligatoire partout, tout comme le compost obligatoire. Tous les contenants jetables devront être biodégradable, toutes les entreprises devront présenter des bilans environnementaux;

  • La consommation de cannabis sera légalisée;

  • Pour régler le problème linguistique, je vais imposer l'allemand comme langue;

  • Je vais favoriser l'exportation de la poutine, de pâté chinois et de pouding chômeur;

  • Les écoles seront surfinancées et les bulletins seront rédigés de manière compréhensive pour les parents;


Bon, j'ai encore ces idées de grandeur qui dessinent ma personnalité grandiloquente et mégalomaniaque... Puisque ma psy m'avait dit autrefois de tâcher d'être un peu plus réaliste, voici les résolutions qui auront finalement préséances sur les autres:

  • Dormir un minimum de 8 heures 25 fois par mois;

  • Maintenir une bonne forme physique;


Bonne année à tous et chacun!