vendredi 11 février 2011

Le Superbowl du néophyte

Les sports professionnels (le hockey de la LNH mis à part) ne m’ont jamais vraiment intéressé, d’une part parce qu’il faut connaître les règlements et de l’autre, parce qu’il faut avoir un intérêt à regarder la chose. Le football américain, bien que j’ai tenté de jouer quelques matchs dans ma vie, n’y fait pas exception : je ne comprends pas trop les règles. Or, si l’idée de regarder le match de l’année à la télé ne m’enchantait guère, celle de se faire une véritable célébration incluant ailes de poulet, frites, nachos, hot-dogs, cupcakes et autres nourritures de prédilections fabriquées à la maison m’inspirait grandement. J’espérais d’ailleurs que je ne serais pas trop ostracisé parce que :
1) Je prenais pour les Packers, ayant pris soin de me renseigner sur les deux équipes avant le match.
2) J’avais apporté avec moi de la Hoegaarden (affectueusement appelé « jardin de putes » par mes compatriotes germanophones).
3) Mes connaissances du sport étaient à peu près équivalentes à celle de Sarah Palin sur la géographie.

Arrivé sur place, j’ai été agréablement surpris d’apprendre que plusieurs comparses n’avaient absolument aucune idée de qui étaient les Steelers et les Packers sur le terrain, prenait majoritairement pour les Packers et que personne n’avait amené de bière officielle de l’événement. Le processus initiatique consistait à se faire mettre des lignes noires dans la figure, pour se donner une contenance. Ensuite, tout en mangeant et en buvant généreusement, on regardait le match et on y allait de commentaires suivant nos niveaux de compétences respectifs.

Une chose qui a retenu notre attention, dans la mi-temps, c’est que les Black Eyed Peas (surtout Fergie) chantent assez mal sans amélioration avec le micro, que Slash devait implorer Axl Rose d’apparaitre sur scène pour arrêter le massacre auditif de « Sweet Child O’ Mine » et que c’est Usher qui a finalement fait démarrer le party. Cependant, il n’y avait aucune commune mesure avec Christina Aguilera, qui a tellement massacré l’hymne national américain qu’elle aurait pu être poursuivie pour soutien aux communistes sous le Maccartisme.

Finalement, la victoire des Packers a été savoureuse et notre immersion dans le plus grand rassemblement sportif de nos voisins états-uniens nous a permis de profiter d’une occasion de plus pour célébrer. C’est dans une atmosphère assez joyeuse que je suis retourné chez moi, repu et « légèrement » euphorisé par l’alcool.