lundi 29 octobre 2012

L’été est fini

Déjà l’automne a amené ses couleurs et les feuilles partent des arbres, arrachées par des bourrasques de vent qui les font danser et sur lesquelles poignent les pâles lueurs d’un soleil blafard de plus en plus absent. La nuit étend son règne, les arbres ploient, le fin crachin humecte nos chaussures et, quelque part, on se sent parfois troublé par les aléas de cette température un peu maussade.

mercredi 25 juillet 2012

Faut-il manger de la viande

Je ne m’en cache pas, le texte le plus lu de mon blogue est l’article « Pourquoi faut-il manger de la viande », un brulot dont le seul but avoué était de faire réagir mon amie Angélique, ce qu’elle a fait. J’ai reçu nombre de commentaires d’internautes qui m’ont sermonné et traité de tous les noms.

Aujourd’hui, à la suite de l’écoute d’une conférence : « Food That Kills », j’ai réalisé un peu l’aberration de vouloir manger de la viande à chaque repas : l’histoire du sang plein de gras m’a parlé bien plus que tout ce qu’on m’a déjà dit. Après tout, si on finit par avoir le sang si gras qu’il a plus de mal à circuler et que c’est évitable…

Cela rejoint les inquiétudes que j’ai dans mes réseaux sociaux : plusieurs de mes amis font de l’embonpoint ou sont obèses, la plupart de mes amis sont, d’après moi, en mauvaise santé. Je ne juge personne ici et je ne déclare pas être un modèle à suivre, je trouve simplement étonnant que tant de personnes dans la force de l’âge aient autant de problèmes de santé. C’est un peu inquiétant de vouloir faire de l’exercice physique et de se sentir seul (ou presque) à pouvoir ou vouloir s’activer.

Depuis une semaine, j’ai tenté de faire un effort supplémentaire pour manger moins de viande et plus de grains, de légumineuses et de fruits et légumes. Je n’ai pas changé mes autres paramètres, j’imagine qu’on voit les bénéfices à plus long terme. Pour l’instant, à part d’avoir éliminé les « coups de barre », je n’ai pas vu d’autres effets.

Je croyais vraiment être la dernière personne à pouvoir être convaincue des effets néfastes de manger trop de viande : force est d’admettre qu’il est plus facile d’entamer une réflexion lorsqu’on a des exemples de problèmes à profusion et que cette viande, qu’on affectionne tant, coûte de plus en plus cher, sans parler de l’impact environnemental désastreux qu’elle occasionne et qui, comme société, nous afflige de plus en plus.

Je pense qu’avec le recul, il est utile de reformuler mon premier article et d’admettre qu’il est possible de faire des erreurs. Comme dans toutes choses, il est utile de modérer : je pense qu’il est donc possible de manger de la viande et d’être en bonne santé, si on n’en abuse pas.

Le retour du balancier (de vélo)

Lors de la dernière fin de semaine, ma chérie et moi sommes allés faire une romantique escapade à vélo aux îles de Boucherville. J’adore faire du vélo et le fait de partager cette passion avec mon amour est d’autant plus agréable lorsque l’on s’émerveille à deux de découvrir la beauté que la nature nous offre. Je recommande fortement à quiconque aime la nature d’aller découvrir ce merveilleux parc si près de Montréal.

Le côté un peu moins rose de cette épopée (outre quelques courbatures pour ma chérie comme pour moi) fut que mon frein arrière accotait sur mon pneu, du moins c’était ce que je croyais. Aussi ais-je décidé aujourd’hui de remonter sur mon vélo, question de m’élancer dans Montréal pour dépenser mon énergie et m’amuser un peu. Or, comble de malheur, ce n’est pas le frein qui accotait sur mon pneu, c’est ma roue qui était désaxée parce qu’un rayon s’est brisé. Cela veut dire un tour chez le réparateur… pour la cinquième fois cet été! Au début, d’accord, le manque d’entretien l’année passée était flagrant et j’avais une crevaison… mais après cinq fois, ça commence à faire mal au budget.

Je me suis dit dernièrement : « tu es assez grand pour changer ta chambre à air toi-même » alors je suis allé m’acheter les outils nécessaires… pour finir par poser cinq rustines sur ma chambre à air qui a crevée encore une fois. Les fois où j’ai tenté de réparer moi-même mon vélo resteront à jamais inscrites dans les anales des réparateurs du dimanche : je détruis plus que je répare. Comme quoi, parfois, il faut plus que de bonnes intentions! Ma chérie me recommandait dernièrement de prendre des cours pour apprendre à démonter moi-même mon vélo de fond en comble : je pense éventuellement tirer parti de cette recommandation!

Je vous partage ces réflexions, amis lecteurs, d’une part parce que je n’ai rien écrit depuis belle lurette et d’autre, parce que c’est un moyen pour moi de ventiler de ma nouvelle mésaventure. Si je calcule le nombre de kilomètres parcourus et de réparations, je crois qu’il vaut mieux pour moi me déplacer en auto, essence comprise, car c’est beaucoup moins cher que le vélo.

vendredi 13 avril 2012

Dialogue interne

- Hostie de pleutre de merde, je vais lui enfoncer son texte dans la gorge à cet ours mal léché.
- As-tu vraiment besoin de te fâcher, est-ce que c’est vraiment important? As-tu de l’énergie à dépenser à être en colère? Pour reprendre tes mots : « As-tu appris ta leçon, hostie »?
- Qu’importe si je souffre toute ma vie pour avoir dénoncé l’injustice, pourfendu l’iconoclaste et déboulonné les imposteurs, les fraudeurs, les fauteurs de trouble : le bonheur est une ambition de petites gens.
- Cher grandiloquent personnage, ce que ta plume se gonfle de suffisance quand tu prétends prendre sur ton dos tous les problèmes de la Terre. Ne te reproche-t-on pas cette attitude belliqueuse d’infatuation, ta logorrhée ineffable et ses partis-pris aux accents chevaleresques doublés d’un discours de pataphysicien? C’est à se demander si Stéphane Mallarmé n’est pas un pré requis avant de te lire.
- Ce que c’est beau quand j’écris et que je suis fâché, j’aime me lire, me relire et admirer le reflet de mon génie devant les béotiens que j’éduque par bonté d’âme.
- Tu caches tes faiblesses par ces coups d’éclat qui n’ont d’ailleurs de public enthousiaste que ton ego narcissique. Réfléchis un peu : « la parole est d’argent, mais le silence est d’or ». Tes mots seront plus puissants si tu prends le temps de te calmer au lieu de faire des déclarations à l’emporte-pièce. D’ailleurs, ne te portes-tu pas mieux depuis que tu m’écoutes?
- …
- « L'homme est un apprenti, la douleur est son maître, Et nul ne se connaît tant qu'il n'a pas souffert. » - Alfred de Musset. Maintenant que tu te connais, respecte-toi et respecte les autres, on finit par accomplir beaucoup plus de choses lorsque l’on véhicule son contenu dans le bon contenant.

mardi 27 mars 2012

Martinir un texte

Je sais très bien que martinir n’est pas encore un verbe dans la langue française, mais mon néologisme se veut une manière de traiter de Richard Martineau, qui, selon moi, est un mal nécessaire pour la société québécoise. J’ai choisi de lui donner un verbe du 2e groupe, parce que je considère qu’il est assez irrégulier comme type. J’ai découvert ce journaliste dans la chronique « Onde de choc » du journal « Voir » et j’admets avoir été séduit par son insolence et ses propos politiquement incorrects. C’était un plaisir de le lire, un peu comme si Pierre Falardeau faisait un procès d’intention à André Pratte, les sacres en moins.

Or, depuis déjà quelques années, Martineau a vendu son âme à Quebecor, dans l’idée, j’imagine, d’avoir un plus grand lectorat. Cet apôtre du néolibéralisme crasseux propre au pacha fasciste Pierre-Karl Péladeau se donne des airs populistes derrière des chroniques abrutissantes lorsqu’il est question d’économie. Bien sûr, il est, selon lui, l’ardent défenseur de la veuve et de l’orphelin, l’homme à la logique implacable : plus autosuffisant tu lis des publireportages d’André Pratte. Par contre, quand vient le temps de trainer dans la boue Pauline Marois, Rima Elrouki, les grévistes qui bafouent les lois ou d’autres clowns du genre, là on s’amuse ferme en le lisant.

Moi, mon petit moi, je l’admire parce qu’il est à la fois Québécois et capable de prendre parti pour une cause. Je ne suis pas d’accord avec lui la plupart du temps, mais quand certains groupes de la diaspora d’opinions officielles des Québécois et Québécoises [sic] m’emmerdent plus souvent qu’à leur tour, il faut une plume acérée pour crever les ego surfaits. La rigidité intellectuelle m’effraye parce que j’ai l’impression que nous n’entendons souvent que les mêmes chantres nous raconter leurs fables bonnes à dormir debout. Collectivement, quand il dit que les artistes n’ont qu’une seule et même opinion, je ne peux qu’être d’accord avec lui.

Cependant, le mot impartial ne fait pas parti de son vocabulaire : il pourrait très bien livrer son patron pieds et mains lié en pâture aux lecteurs, mais il s’en empêche. Richard Martineau n’est donc pas libre de tremper sa plume dans le vitriol quand vient le temps de mordre la main qui le nourrit. Pourtant, si quelqu’un devait informer les citoyens qu’on dilapide les fonds publics en finançant l’amphithéâtre de Québec, ça devrait être lui, mais non, l’obséquiosité est dominante : sa critique est tellement faible qu’elle fait passer Benoit Lefebvre pour un journaliste d’opinion.

Bref, je crois que la polémique qu’engendrent ses textes permet de brasser des idées préconçues, de simplement débattre un peu dans une société frigide à l’idée de briser le précieux statuquo. Le martinissage est donc essentiel pour préserver une société vigilante devant les choix qui s’offrent à elle… à condition d’avoir avec soi son petit livre d’auto-défense intellectuelle!

jeudi 22 mars 2012

Nostalgie de la simplicité

Aujourd'hui, je désire vous partager, chers lecteurs, une constatation toute simple et d'ailleurs bien simpliste : tout va en se complexifiant! Je repensais à une phrase qu'un ami me disais à maintes reprises, lui qui est maintenant propriétaire, marié et qui connait du succès dans sa carrière : "J'aimerais être encore un enfant, la vie était tellement plus simple". À force de penser à cette phrase, je me disais que c'était une vision bien naïve de la vie, que l'enfance nous rend également fortement dépendant de nos parents et d'une vision du monde qui est la leur. De plus, entre eux, les enfants sont parfois singulièrement cruels!

Récemment, dans le cadre de mes fonctions, j'apprenais les rudiments de la constructions avec des blocs Lego à des jeunes et leurs yeux semblaient tout à fait émerveillés. Je regardais nos interactions et ils semblaient si enclin à la nouveauté, à la découverte. Je sais pertinemment qu'ils m'auront oublié d'ici une semaine (quoi que ce ne soit pas absolument certain, car en revenant à cette école, un des jeunes que je supervisais me disait à la récréation : "tu t'appelles Louis-Vincent toi?"), mais n'est-ce pas un peu ça que mon ami me disait, dans ses mots : la vie est simple quand on la vit au jour le jour.

Je me revoyais, enfant, sans argent à gérer, sans ménage, sans voiture, à m'occuper d'une chose : vivre mon enfance! Ayant été d'une grande timidité, il est vrai que cette période de ma vie n'était pas la plus facile pour moi. Déjà, je voulais me mêler de politique (et j'ai prononcé mon tout premier discours à 5 ans, devant la ministre de l'environnement de l'époque, madame Lise Bacon), changer le monde parce que la guerre en Irak me glaçait le sang et j'avais intérieurement une profonde aversion envers moi-même parce que mes comparses, dans la rue, parlaient l'anglais, une langue que je ne connaissais pas et que j'ai tenté, par tous les moyens, de ne jamais apprendre.

L'enfance est une période très importante du développement, je me demande si nous n'avons pas tendance, parfois, à l'idéaliser. Peut-être est-ce que j'en tiens des souvenirs moins joyeux que d'autres, mais ce n'est pas nécessairement cette période que je choisirais de revivre si j'en avais la possibilité.

dimanche 26 février 2012

Stuxnet

J'ai récemment appris l'existence d'un virus informatique visant à changer la configurations des centrifugeuses et des turbines à vapeur, notamment dans une centrale iranienne. Il s'agirait d'une des premières cyberarmes, qui a déjà fait des petits.

Je vous laisse le lien d'un vidéo intéressant sur le sujet:
Hungry Beast - Stuxnet

jeudi 23 février 2012

Le droit de manifester

On prête à Voltaire la phrase suivante : « Je ne suis pas d’accord avec un mot de ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous aillez le droit de le dire ». Cela ressemble un peu à ma position sur la hausse des frais de scolarité : je ne suis pas d’accord avec l’avis des manifestants, mais laissez-les manifester. Je ne suis pas non plus de ceux qui croient qu’un coup de matraque donné à un manifestant pacifique permet de garantir la sécurité de l’ordre public. Sous aucun prétexte, une violence illégitime ne doit provenir des forces de l’ordre : c’est une question de droit humain. J’irais même jusqu’à dire, simplement pour être provocant, que vous devriez aller vivre dans une dictature totalitaire et vous faire tabasser sans raison si vous n’êtes pas d’accord avec moi!

Bon, je ne dis pas que les forces de l’ordre ne peuvent employer la coercition pour calmer certains esprits échauffés, juste que ces actions soient ciblées envers les fauteurs de trouble. En ayant vu la police de Montréal mettre à mal plusieurs étudiants pourtant pacifiques, cela me donnait l’impression d’être dans les rues de Toronto pendant le G-8 : il n’y a plus beaucoup de différence avec 1984. Rappelons-le, cet événement piteux pour la démocratie nous ramène au niveau des pires dictatures, comme l’Allemagne de l’Est et je pense que tous ceux qui ont pris part à cette agression gratuite devraient être condamnés à la prison à vie.

Cela dit, j’ai également mon opinion sur les frais de scolarité, et, dans le contexte actuel, je suis simplement contre le statu quo, vu l’état lamentable des établissements d’enseignement postsecondaire: manque de professeurs, installations vétustes, technologies datant d’un autre âge, etc. En laissant ainsi les choses se dégrader, je pense que rien n’y fera et nous continuerons de nous appauvrir collectivement, tout en favorisant « les usines à diplômes ».

Paradoxalement, chaque université se vante éhontément de ses nouvelles structures et de rénovations entreprises à grands frais, sans qu’aucun pouvoir de gestion ne puisse intervenir à cause d’une vieille loi féodale garantissant l’obscurantisme sur les comptes des universités, pourtant redevables des finances publiques. D’après moi un sérieux ménage s’impose avant de changer quoi que ce soit :
• Tous les organismes tributaires du financement public devraient être obligés de rendre des comptes.
• Tous les organismes d’enseignement devraient également avoir l’interdiction de faire des campagnes de promotion avec nos impôts.
• Tous les gestionnaires incompétents devraient être renvoyés sur-le-champ et les primes de départ devraient être plafonnées.

Par après, pour s’assurer d’une équité en matière de financement, le gouvernement devrait installer un système proportionnel où l’étudiant paye un pourcentage de son éducation et le gouvernement la balance. Ainsi, pour toute augmentation des frais de scolarité, le gouvernement devrait lui aussi s’engager à investir plus d’argent. Pour rendre ce fardeau plus aisé, les étudiants devraient avoir leurs frais de scolarité prélevés sur les revenus qu’ils auront APRÈS avoir étudié, et ce, proportionnellement à leur revenu. Il me semble, à mon humble avis de profane, qu’il s’agit là de lucidité et non d’une hérésie telle qu’une augmentation débridée des frais de scolarité sans engagement clair du gouvernement. Je prêche pour le pragmatisme et selon moi, il ne provient pas de la gratuité scolaire, parce que nous ne sommes pas prêts, en tant que société, à faire ce changement qui pourrait être tout à fait justifiable. Rappelons également que l’éducation est un droit et que ceux qui croient qu’il s’agit d’un privilège devraient aller vivre ailleurs.

vendredi 13 janvier 2012

Énigme de Louis-David

Comme à chaque année depuis maintenant six ans, je conçois une énigme pour mon ami Louis-David à l'occasion de son anniversaire, ce qui me permet de me casser les méninges pour essayer de trouver quelque chose à sa hauteur. L'année passée, je lui ai fait une énigme que j'ai publiée ici, alors je tente à nouveau l'expérience et je vous encourage à tenter de la résoudre. Si vous trouvez la solution, prière de m'envoyer un courriel.