jeudi 27 septembre 2007

Nouvelle ère

Brève nouvelle pour tous mes fidèles lecteurs, je dispose maintenant d'un ordinateur portable remplaçant la vieille bouette qui me servait d'ordinateur. Je suis vraiment excité comme une pucelle, c'est incroyable... je tenais juste à vous en faire part!

mardi 25 septembre 2007

Jouvence en fin de semaine (Jour 3)

L'interne de la FAÉCUM me réveille encore de sa grosse voix à 7h30, mais le sommeil me rattrape aussitôt. Je prévois de me lever donc, pensant qu'il s'est écoulé 15 minutes entre le moment où je mets le pied sur le plancher et celui où Francis nous a réveillé, mais en réalité, il s'est écoulé 1h15.

Sans me presser, je me rends à la salle à manger, Dan dort encore et me prie de le laisser dormir. Je mange sans appétit: c'est le brunch et je dois me faire moi-même mes œufs miroir… quelle tristesse! L'activité que j'ai choisi ce matin concerne la gestion financière d'une association étudiante… l'activité est d'une platitude, moi qui déteste l'économie en plus! Je me retiens à deux mains pour ne pas dormir sur la table et en plus, le conférencier est en retard!

L'autre activité, après une pause où l'on se faisait des passes avec un ballon de football, c'est la conférence du plan d'action de la FEUQ donné par son président. La conférence est minable, l'information pertinente vient au compte-goutte et les réponses aux questions sont franchement évasives. J'ai personnellement horreur de l'incompétence des conférenciers, mais je déteste encore plus profondément la FEUQ, avec sa vision simpliste et ses projets stupides. Son président est une personne fondamentalement correcte, très intelligente et même intéressante en privée, mais force est d'admettre son incapacité à susciter un enthousiasme dans le mouvement étudiant.

Là-dessus, je dîne avec tout plein de chouettes personnes, un peu de jambon, du pâté au poulet et je me prends une bonne assiette de bacon… ah le gras! Pour digérer tout ça, quoi de mieux que de reprendre, pour une dernière fois, le ballon cuivré. S'en suit l'ultime conférence, qui est plus emballante que le reste, puisqu'on y parle de vie étudiante. En fait, c'est un ancien responsable des activités liées à la vie étudiante qui nous explique un peu la gestion de party et cie. On y voit tous les aspects moins évidents de la gestion et comment faire en sorte que chaque personne retourne chez soi sans risquer sa vie, donc un party axé sur la prévention et la sécurité de ses membres.

Par après on fait un court retour sur le camp en général, puis on amène tout à l'autobus, où les longues heures de sommeil qui se sont évanouies au cours de la fin de semaine reprennent leurs droits. La discussion n'est pas très présente, mais les souvenirs vivent dans chacun de nous!

lundi 24 septembre 2007

Jouvence en fin de semaine (Jour 2)

Samedi, je suis déjà éveillé depuis quelques minutes lorsque j'entends la grosse voix tonitruante de l'interne m'agresser les oreilles pour me dire de me lever. Dan semble profondément endormi, alors je me réveille seul et de bonne humeur, pour une des rares fois dans ma vie. Je marche paisiblement en direction de la salle à manger pour y prendre mon premier repas de la journée.

Au loin, je vois nos rebelles de St-Laurent qui discutent encore une fois à l'écart du groupe. Comme j'ai bien des choses à faire, je ne prends pas le temps de leur faire la conversation. Je me dirige vers le buffet pour remplir mon assiette de patates rissolées, d'œufs brouillés et de saucisse, sans oublier le jus de fruits, le traditionnel lait du matin et l'hôtesse m'offre un café que je n'ose pas refuser. Pour me déculpabiliser quant à l'excès de table, je me prends également une assiette de fruits frais. Je m'immisce avec les fêtards de comm-pol, qui semblent mal en point et peu enclin à la conversation. Heureusement, un gars d'informatique se joint à moi et Dan arrive peu de temps après pour égayer ce déjeuner plutôt morne.

La journée commence peu avant la conférence avec un ballon de football qui me permet d'exercer ma [grande] capacité de lanceur. Par après, nous avons un atelier concernant les stratégies de négociations: il s'agit en fait de voir comment on peut obtenir le plus de choses tout en ne faisant que peu de concessions d'une importance moindre. Bref, c'est comment fourrer l'autre: pas très propre, mais cela semble pour le moins efficace. La pause est utilisée pour parfaire nos lancers de football.

Après d'autres délibérations concernant un éventuel référendum, la responsable de campus durable se présente pour nous parler, très rapidement, du projet concernant le développement durable à l'intérieur des murs de l'UdeM. Comme il s'agit d'une jolie fille, ce qui est plutôt rare dans le mouvement étudiant, l'attention est à son meilleur, malgré que la conférence se soit faite 15 minutes avant le dîner.

Le repas du midi est très fade pour les critères normalement attribuables à Jouvence: le spaghetti était correct, mais sans plus. Heureusement, la salade de pommes, de céleris et de mangues avec sauce à la crème permet de se retrouver avec l'estomac satisfait. J'ai profité du temps libre pour disputer une joute de volley-ball de plage avec d'autres membres aptes à se dégourdir les jambes. À part certains individus qui semblent plus axés sur la compétition, la plupart des joueurs ne cherchent qu'à avoir du bon temps.

La valse des conférences reprend dans un discours virulent sur les finances publiques et l'éducation, donné par un conférencier qui enflamme l'ensemble des ses écouteurs avec son langage passablement syndicaliste à la Michel Chartrand, ses mœurs péquistes et ses exemples démagogiques. Louise, également présente au congrès, ne supporte pas de se faire dire que les médecins ont, au Québec, des demandes déraisonnables par rapport au reste des gens et il me semble la voir perdre de l'intérêt. Fondamentalement, elle a entièrement raison: la conférence ne donne pas du tout l'heure juste, mais le bonhomme est tout simplement charismatique.

Par après, on joue de nouveau au football, mais cette fois-ci, je ne retourne pas à la conférence après. En suivant Louise, je me rends compte que cette dernière et son amie s'en vont en kayak pendant la conférence. L'appel de l'école buissonnière se fait entendre et ma nature aventurière prend le dessus, pendant que Dan somnole paisiblement dans la chambre, n'assistant pas plus que moi à cette conférence.

Aller en kayak avec les filles est définitivement un moment clef de mon séjour à Jouvence: il fait beau, les rayons de soleil dansent sur les ondulations du lac et le paysage enchanteur est à couper le souffle de par sa majestuosité. Le décor s'embellit lorsque l'on rame un peu pour découvrir l'autre côté du lac. Après un bref instant de peur, car quelques gouttes commencent à tomber et on craint l'orage (même si il continue toujours à faire soleil), je décide que l'occasion est trop belle pour ne pas me baigner et faire ce que j'ai toujours désirer faire: sauter dans l'eau au beau milieu d'un lac.

L'eau est passablement froide, mais je nage dans le bonheur et j'invite mes comparses à faire comme moi. Louise tombe à l'eau, tente de remonter dans son kayak et retombe de nouveau…elle qui n'a déjà pas le pied terrestre est à des miles nautiques d'avoir le pied marin! L'autre comparse et moi-même rions beaucoup de notre chère Louise qui se débat pour retourner dans son kayak!

De retour, encore du sport, puis le repas du soir, avec de la bavette de bœuf lardée SVP! Après avoir mangé comme un prince, j'étire le temps et je tombe avec une exception: une jolie fille du mouvement étudiant qui se balade tout bonnement. Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui ai adressé la parole, je ne sais pas plus ce que je lui ai dit, mais une chose est certaine: je ne lui ai pas demandé de venir se promener avec moi dans les bois. Cependant, comme elle reformule mes dires dans le sens d'une demande, je profite du moment et je m'offre une petite excursion en sa charmante compagnie, à la brunante, là où la nature s'enrobe d'un halo de mystère. Nos obligations respectives nous obligent cependant à revenir plutôt rapidement.

Après une dernière conférence (dans laquelle j'ai baillé aux corneilles), il est temps de se préparer pour le jeu de ce soir: c'est-à-dire "êtes-vous plus intelligent qu'un élève de 5e année" avec une ronde de 50 questions et tout autant de shooter de bière et à chaque 10e, une conséquence particulière. Dan et moi faisons équipe avec science infirmière et la compétition donne lieu à de beaux moments qui resteront dans ma tête. Pour ce qui est du reste de la soirée, elle fut très moche dans mon cas, alors je reprendrai demain, car je finis par me coucher tôt.

dimanche 23 septembre 2007

Jouvence en fin de semaine (Jour 1)

Vendredi matin, je me lève passablement amoché de la veille, l'air hagard, les cheveux en bataille. Je déjeune et je passe la majeure partie de la journée à ne rien faire de constructif. À 17h00 je suis devant la fédération (FAÉCUM) et j'attends de mettre mes choses dans l'autobus. Les péripéties commencent déjà alors que l'un des autobus est pris dans le trafic et arrive 1h30 en retard, ce qui permet à l'équipe de joyeux lurons de vociférer des sacres à qui mieux mieux.

Il y a presque un mois que j'avais demandé à ma patronne des vacances pour cette fin de semaine et me voilà dans l'autobus. Dan, autre membre de notre minorité sexuelle en psychoéducation, représente avec moi notre délégation et on jase avec entrain, incluant dans notre conversation l'acadien estropié de service et une cinéaste française assimilée. Comme à l'habitude, on chante des chansons grivoises en cœur. On entend beaucoup de nouvelles théories quand à la disparition de Cédrika, dont une suggérant que c'est parce que le Québec avait oublié Julie Surprenant, mais je vous fais grâce des ses blagues plus que douteuses.

On fait un arrêt pour manger à Magog, où notre groupe de 80 personnes se fait plutôt bruyant. Par après, la chauffeuse d'autobus se met à sacrer parce qu'elle ne sait pas où est Jouvence et que son collègue lui, cherche en nous faisant perdre un temps précieux. En arrivant finalement, on commence une conférence qui est essentiellement un tour de table pour présenter chacun des membres. Dan représente la branche d'extrême-droite de psychoéducation et moi la république populaire de psychoéducation socialiste.

Peu de temps après, on déclare la soirée prête à être commencée. Les 960 bières sont déposées dans un frigo et finalement, la soirée s'avère propre à la discussion. Voyant un beau feu de camp, Dan et moi décidons d'aller joindre ceux qui s'y attroupent et on se rend compte que nous sommes avec la technique de bioécologie du cégep de St-Laurent. Finalement, peu de temps après, on ne se sent pas bien accueilli, parce qu'on offre des pommes pour échanger contre des guimauves et personne ne se préoccupe de notre présence. En marchant plus loin, on trouve un feu de camp "clandestin" et là on nous accueille chaleureusement. On nous y offre de la nourriture, des cigares et des guimauves en plus de nous faire la conversation.

Au fil de la soirée, Dan et moi remarquons que les gosiers autour de nous se dessèchent et nous proposons notre aide pour remédier à la pénurie d'alcool en allant chercher de la bière à notre chalet. Nos amis nous suivent et on retourne avec plusieurs bouteilles que l'on boit joyeusement près de notre feu. D'autres personnes viennent prendre contact avec nous et la soirée se déroule bien jusqu'à environ 4h am, temps que l'on juge approprié pour aller se coucher.

lundi 17 septembre 2007

Genesis

Le mot Genesis signifie en grec synthèse du monde, origine. Par le plus grand des hasards, c'est également le nom d'une formation musicale de grand talent. Phil Collins, l'homme a la voix si unique qui transperce toutes les défenses, Tony Banks et Mike Rutherford allaient s'offrir en spectacle au stade Olympique, après 15 ans d'absence. Le groupe devait composer avec l'absence de la diva Peter Gabriel, obnubilé par son reflet dans le miroir et Steve Hackett, branlant dans le manche.

Genesis est un univers de musique et ce groupe peut contenter à peu près tous les goûts. J'allais m'offrir le luxe d'un billet (en fait la réalité est un peu différente, Alex m'a contacté sur ma messagerie instantanée pour me demander si j'étais intéressé par un billet et je n'ai fait ni une ni deux je lui ai dit qu'il était pris, peut importe le prix). Carl, le grand frère d'Alex, est, comme ce dernier: un grand amateur de leur musique. Sa fête approchant, je me suis dit que voilà un cadeau parfaitement approprié, alors nous irons tout de go.

Le soir du 14 septembre, je me réveille très ébranlé de la veille (cette détestable habitude d'être éméché après avoir fait une journée de 24h… vive le party 2 étages), le regard hagard et la voix pâteuse de tant d'excès. On se pointe au stade dans un métro bondé à mort. La foule est immense, on parle de plus de 40 000 personnes qui s'agglutinent un peu partout.

Nous sommes assis dans des chaises inconfortables, entouré par une foule dont la moyenne d'âge avoisine la quarantaine. Le spectacle commence avec Phil Collins, qui s'exprime dans un français cassé, mais ô comment sympathique! Le seul autre artiste anglophone que j'ai entendu parler en français est Steve Hackett, à Trois-Rivières! Les notes sonnent chaleureusement pour réchauffer cette immense foule qui écoute avec attention dès les premières mesures, passionné, en communion absolue avec la musique. Si certaines pièces sonnaient un peu cacanne, la plupart offraient un bon panorama de l'ensemble de la carrière de Genesis.

Il est a noté que c'est Phil Collins qui prenait des photos de son public sur scène, il faut le faire! Il a dit qu'il allait chanté pour nous ce soir… 30 titres, deux heures et demi, il y en avait pour son argent. Je ne veux pas me risquer à détailler les chansons, je vais donc parler de mes deux plus grands coups de cœur. Avant d'entamer Los Endos, Phil Collins et Chester Thompson (également batteur) ont coutume de jouer un Drum Duet. Une pétarade de percussion très bien calculée, un effet magistral, une foule en suspend quand elle n'était pas complètement en extase devant le son jungle. Puis ils enchaînent parfaitement, la sueur perlant sur le front des deux principaux intéressés. Il y a également "No Son Of Mine", chantée avec une émotion sincère et poignante, qui, je dois l'avouer, m'a arraché deux ou trois larmes.

En définitive, ce fut un moment très intense, quelque chose qui ne me fait pas regretter d'être né à une autre époque. Je pense que Carl et Alex partagent mon opinion: ce fut une sacré belle soirée!

mercredi 12 septembre 2007

La course

Bon, l'histoire qui suit n'est peut-être pas empreinte de dignité, elle est dénuée de toute forme de considération, d'intelligence, mais elle fut ô comment agréable!

Après une soirée de labeur, le serveur de bière que je suis en a un peu marre: il est fatigué, transis par la pluie et sa cohérence est altérée par l'alcool consommé… servir de la bière donne une de ses soifs! Il est temps de ranger la baraque trônant sur un terrain jonché d'immondices. D'autres disciplines de Bacchus sont sur les lieux pour charrier les nombreux items à rentrer. Sur nos chariots, en plus des caisses de marchandise, se tient un français ivre. Je pousse ledit chariot, puis l'idée folle de courser avec un tendu de service complètement fini qui a également un chariot avec, à son bord, un gars de party. Je commence donc à pousser de plus belle et le tendu de service s'y met également de son côté.

S'en suit une poursuite dans des corridors parfois étroits où trônent pêle-mêle des tables, des chaises, des photocopieurs et autres masses volumineuses. À plusieurs reprises, les tournants serrés manquent de faire chuter les caisses que l'on transport et l'équilibre de nos passagers est d'autant plus précaire. L'autre pousseur, le tendu de service, attaque une autre courbe très serrée en me barrant le passage de son volumineux chariots et percute un obstacle: des tables. Sur une longueur de 100 mètres, ne supportant pas d'être second, notre tendu s'échine les mollets à continuer à pousser et son chariot et les tables qui émettent de leurs pieds un crissement plutôt strident. Les tables vont se perdre à la fin d'un corridor, renversant sur le côté dans un vacarme épouvantable, amplifié par l'écho. L'autre chariot talonne le mien et des caisses s'ouvrent, vomissant leur contenu sur le plancher sans que s'arrête pour autant la course. Ce nouveau vacarme est étouffé par les encouragements du genre "Let's go, plus vite". La course se termine à l'arrivée à l'ascenseur: on calcule les dégâts et on ramasse le contenu laissé en arrière.

Dans le monte-charge, on descend d'abord au sous-sol, notre guide est trop paqueté pour se rendre compte que ses bureaux sont au premier. On remonte, les roues crissent de nouveau, on vide les charges et on recommence, malgré la présence des gardiens de sécurité. Lorsqu'on manque défoncer une porte au nez des gardes, on calme le jeu pour quelques secondes… et on repart en trombe.

Dire que certains trouvent le moyen de s'ennuyer!