lundi 21 juillet 2014

Excentricité



Hier, avec ma copine et des amis, nous sommes allés au Piknik électronik. Je dois admettre qu’à priori, le fait de me retrouver dans un environnement surpeuplé durant une chaude journée d’été ne m’inspirait pas tellement. Cependant, après avoir affronté une foule bigarrée composée majoritairement de jeunes adultes tatoués à moitié vêtu, parfois de manière fort étrange et de voir des comportements désagréables d’une minorité qui considère avoir le droit de jeter ses déchets par terre, de crier à tue-tête et de bousculer les autres, il se dégage de cette expérience un portrait plus agréable. Après tout, le fait d’être entre amis, de partager une sangria au soleil et d’aller danser à qui mieux mieux sous le son d’illustrateurs sonores (communément appelés DJ) nous rappelle que la majorité des gens sont des êtres respectueux et qu’il est possible de s’amuser en société, même si ce n’est pas nécessairement la première idée qui me serait venue en tête.

dimanche 8 septembre 2013

Réflexion sur la charte des valeurs québécoises



Le gouvernement péquiste nous a fait l’honneur de vouloir faire une charte des valeurs québécoises. Si le concept en soi de vouloir baliser quelles sont les valeurs promues au Québec est sain, l’idée de parler des symboles religieux dans la fonction publique me semble pour le moins hasardeux.

Un gouvernement qui voudrait donner l’exemple retirerait d’abord le fameux crucifix de l’Assemblée nationale. Ce symbole ne date pas de la création du bâtiment, le concept de la séparation de l’état et de la religion étant à l’honneur dès le début de son fonctionnement. Le crucifix a été placé en 1936, par Maurice Duplessis, pour montrer que son gouvernement se voulait plus à l’écoute des principes catholiques.

Étant à priori pour le fait de laisser cette croix qui m’apparaissait bien innocente en place, mon ami Carl Gagnon a fait cheminer ma réflexion en me posant cette question : « Si, à la place du crucifix, il y avait eu un tableau de l’armée de Wolfe massacrant l’armée de Montcalm, trouverais-tu que la valeur historique de ce tableau permettrait qu’on le laisse dans l’Assemblée nationale? ». Après avoir entendu la question, mon air dubitatif m’a montré à quel point mon premier raisonnement ne tenait pas la route et j’ai donc changé mon fusil d’épaule : l’idée que nos décisions politiques seraient orientées par l’inféodation de notre nation par les Britanniques me répugne au point de vouloir en vomir.

Par rapport au port de symboles religieux, je laisse mes valeurs laïques au vestiaire pour baser ma réflexion par un document de la Constitution canadienne, la Charte canadienne des droits et des libertés. Dans le domaine juridique canadien, la suprématie de la charte canadienne prévaut (article 52 de la Charte constitutionnelle de 1982) sur les dispositions législatives. La Cour suprême du Canada est l’instance qui tranche par rapport à l’interprétation de cette dernière. Or, cette charte garantit la liberté de religieux et la jurisprudence invaliderait (probablement) automatiquement une charte des valeurs québécoises où les signes religieux ne seraient pas admissibles dans la fonction publique. Ainsi, tant que nous garantirons la liberté de conscience et de religion ainsi que la liberté d’expression dans un document constitutionnel, il me semble qu’on ne peut pas imposer « des valeurs québécoises » pour un peuple qui ne veut même pas retirer un maudit crucifix de son assemblée nationale.

Ultimement, les seules personnes qui gagneront à continuer à argumenter sur ce sujet seront les avocats.

samedi 4 mai 2013

Lavage

Il y a, sur les ondes de la première chaine de Radio-Canada, une émission qui s’appelle le lavage de la semaine et que j’écoute lorsque j’arrive assez tard au travail. J’adore cette émission, mais là n’est pas l’objet de mon propos : j’ai démarré une brassée de lavage et dans l’attente de chevaucher mon vélo pour profiter de la température plutôt clémente, je griffonne à la hâte une entrée, devenue si irrégulière, sur mon blog. Du haut du deuxième étage, la rue est baignée de soleil. Je repense à ma soirée d’hier, où, avec ma tendre moitié, nous avons été au lancement du cours métrage de la sœur de mon ami Oscar dans un environnement tout à fait inusité : le cabaret Cléopâtre. Voilà longtemps que j’avais eu autant de plaisir, pas tant pour l’ambiance particulière de ce lieu qui, s’il était haut en couleur, n’en était pas moins déprimant, mais bien par la présence de mon ami, de son frère, de sa sœur et de Patrick, que je n’avais pas vu depuis bientôt 3 ans. Bref, un bien beau moment que je me remémore et que je voulais vous partager, amis lecteurs.

samedi 23 février 2013

Déménagement

Je déménage Ça y est, je suis en processus de déménagement. Aujourd’hui, mon appartement est sans dessus-dessous. C’est là que je réalise tout ce qu’on peut emmagasiner de superflus dans la vie. Petit moment de réflexion avant de déménager rejoindre ma douce : dernier bain dans cette baignoire, dernier dodo dans ce lit, dernière journée entre ces murs. Je ne me suis jamais vraiment attaché à dire que c’était chez moi, mais le fait de quitter me fait réaliser que c’était quand même un peu le cas. Je suis mêlé : d’une part, je suis heureux d’aller rejoindre mon amour et de commencer à vivre avec elle. De l’autre, cela signifie la fin d’une époque. Je ne veux pas voir tout à travers le filtre de la mélancolie : j’ai hâte aux beaux moments qui m’attendent. Le changement est quelque chose qu’il faut apprivoiser : rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme!

lundi 29 octobre 2012

L’été est fini

Déjà l’automne a amené ses couleurs et les feuilles partent des arbres, arrachées par des bourrasques de vent qui les font danser et sur lesquelles poignent les pâles lueurs d’un soleil blafard de plus en plus absent. La nuit étend son règne, les arbres ploient, le fin crachin humecte nos chaussures et, quelque part, on se sent parfois troublé par les aléas de cette température un peu maussade.

mercredi 25 juillet 2012

Faut-il manger de la viande

Je ne m’en cache pas, le texte le plus lu de mon blogue est l’article « Pourquoi faut-il manger de la viande », un brulot dont le seul but avoué était de faire réagir mon amie Angélique, ce qu’elle a fait. J’ai reçu nombre de commentaires d’internautes qui m’ont sermonné et traité de tous les noms.

Aujourd’hui, à la suite de l’écoute d’une conférence : « Food That Kills », j’ai réalisé un peu l’aberration de vouloir manger de la viande à chaque repas : l’histoire du sang plein de gras m’a parlé bien plus que tout ce qu’on m’a déjà dit. Après tout, si on finit par avoir le sang si gras qu’il a plus de mal à circuler et que c’est évitable…

Cela rejoint les inquiétudes que j’ai dans mes réseaux sociaux : plusieurs de mes amis font de l’embonpoint ou sont obèses, la plupart de mes amis sont, d’après moi, en mauvaise santé. Je ne juge personne ici et je ne déclare pas être un modèle à suivre, je trouve simplement étonnant que tant de personnes dans la force de l’âge aient autant de problèmes de santé. C’est un peu inquiétant de vouloir faire de l’exercice physique et de se sentir seul (ou presque) à pouvoir ou vouloir s’activer.

Depuis une semaine, j’ai tenté de faire un effort supplémentaire pour manger moins de viande et plus de grains, de légumineuses et de fruits et légumes. Je n’ai pas changé mes autres paramètres, j’imagine qu’on voit les bénéfices à plus long terme. Pour l’instant, à part d’avoir éliminé les « coups de barre », je n’ai pas vu d’autres effets.

Je croyais vraiment être la dernière personne à pouvoir être convaincue des effets néfastes de manger trop de viande : force est d’admettre qu’il est plus facile d’entamer une réflexion lorsqu’on a des exemples de problèmes à profusion et que cette viande, qu’on affectionne tant, coûte de plus en plus cher, sans parler de l’impact environnemental désastreux qu’elle occasionne et qui, comme société, nous afflige de plus en plus.

Je pense qu’avec le recul, il est utile de reformuler mon premier article et d’admettre qu’il est possible de faire des erreurs. Comme dans toutes choses, il est utile de modérer : je pense qu’il est donc possible de manger de la viande et d’être en bonne santé, si on n’en abuse pas.

Le retour du balancier (de vélo)

Lors de la dernière fin de semaine, ma chérie et moi sommes allés faire une romantique escapade à vélo aux îles de Boucherville. J’adore faire du vélo et le fait de partager cette passion avec mon amour est d’autant plus agréable lorsque l’on s’émerveille à deux de découvrir la beauté que la nature nous offre. Je recommande fortement à quiconque aime la nature d’aller découvrir ce merveilleux parc si près de Montréal.

Le côté un peu moins rose de cette épopée (outre quelques courbatures pour ma chérie comme pour moi) fut que mon frein arrière accotait sur mon pneu, du moins c’était ce que je croyais. Aussi ais-je décidé aujourd’hui de remonter sur mon vélo, question de m’élancer dans Montréal pour dépenser mon énergie et m’amuser un peu. Or, comble de malheur, ce n’est pas le frein qui accotait sur mon pneu, c’est ma roue qui était désaxée parce qu’un rayon s’est brisé. Cela veut dire un tour chez le réparateur… pour la cinquième fois cet été! Au début, d’accord, le manque d’entretien l’année passée était flagrant et j’avais une crevaison… mais après cinq fois, ça commence à faire mal au budget.

Je me suis dit dernièrement : « tu es assez grand pour changer ta chambre à air toi-même » alors je suis allé m’acheter les outils nécessaires… pour finir par poser cinq rustines sur ma chambre à air qui a crevée encore une fois. Les fois où j’ai tenté de réparer moi-même mon vélo resteront à jamais inscrites dans les anales des réparateurs du dimanche : je détruis plus que je répare. Comme quoi, parfois, il faut plus que de bonnes intentions! Ma chérie me recommandait dernièrement de prendre des cours pour apprendre à démonter moi-même mon vélo de fond en comble : je pense éventuellement tirer parti de cette recommandation!

Je vous partage ces réflexions, amis lecteurs, d’une part parce que je n’ai rien écrit depuis belle lurette et d’autre, parce que c’est un moyen pour moi de ventiler de ma nouvelle mésaventure. Si je calcule le nombre de kilomètres parcourus et de réparations, je crois qu’il vaut mieux pour moi me déplacer en auto, essence comprise, car c’est beaucoup moins cher que le vélo.