dimanche 26 février 2012

Stuxnet

J'ai récemment appris l'existence d'un virus informatique visant à changer la configurations des centrifugeuses et des turbines à vapeur, notamment dans une centrale iranienne. Il s'agirait d'une des premières cyberarmes, qui a déjà fait des petits.

Je vous laisse le lien d'un vidéo intéressant sur le sujet:
Hungry Beast - Stuxnet

jeudi 23 février 2012

Le droit de manifester

On prête à Voltaire la phrase suivante : « Je ne suis pas d’accord avec un mot de ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous aillez le droit de le dire ». Cela ressemble un peu à ma position sur la hausse des frais de scolarité : je ne suis pas d’accord avec l’avis des manifestants, mais laissez-les manifester. Je ne suis pas non plus de ceux qui croient qu’un coup de matraque donné à un manifestant pacifique permet de garantir la sécurité de l’ordre public. Sous aucun prétexte, une violence illégitime ne doit provenir des forces de l’ordre : c’est une question de droit humain. J’irais même jusqu’à dire, simplement pour être provocant, que vous devriez aller vivre dans une dictature totalitaire et vous faire tabasser sans raison si vous n’êtes pas d’accord avec moi!

Bon, je ne dis pas que les forces de l’ordre ne peuvent employer la coercition pour calmer certains esprits échauffés, juste que ces actions soient ciblées envers les fauteurs de trouble. En ayant vu la police de Montréal mettre à mal plusieurs étudiants pourtant pacifiques, cela me donnait l’impression d’être dans les rues de Toronto pendant le G-8 : il n’y a plus beaucoup de différence avec 1984. Rappelons-le, cet événement piteux pour la démocratie nous ramène au niveau des pires dictatures, comme l’Allemagne de l’Est et je pense que tous ceux qui ont pris part à cette agression gratuite devraient être condamnés à la prison à vie.

Cela dit, j’ai également mon opinion sur les frais de scolarité, et, dans le contexte actuel, je suis simplement contre le statu quo, vu l’état lamentable des établissements d’enseignement postsecondaire: manque de professeurs, installations vétustes, technologies datant d’un autre âge, etc. En laissant ainsi les choses se dégrader, je pense que rien n’y fera et nous continuerons de nous appauvrir collectivement, tout en favorisant « les usines à diplômes ».

Paradoxalement, chaque université se vante éhontément de ses nouvelles structures et de rénovations entreprises à grands frais, sans qu’aucun pouvoir de gestion ne puisse intervenir à cause d’une vieille loi féodale garantissant l’obscurantisme sur les comptes des universités, pourtant redevables des finances publiques. D’après moi un sérieux ménage s’impose avant de changer quoi que ce soit :
• Tous les organismes tributaires du financement public devraient être obligés de rendre des comptes.
• Tous les organismes d’enseignement devraient également avoir l’interdiction de faire des campagnes de promotion avec nos impôts.
• Tous les gestionnaires incompétents devraient être renvoyés sur-le-champ et les primes de départ devraient être plafonnées.

Par après, pour s’assurer d’une équité en matière de financement, le gouvernement devrait installer un système proportionnel où l’étudiant paye un pourcentage de son éducation et le gouvernement la balance. Ainsi, pour toute augmentation des frais de scolarité, le gouvernement devrait lui aussi s’engager à investir plus d’argent. Pour rendre ce fardeau plus aisé, les étudiants devraient avoir leurs frais de scolarité prélevés sur les revenus qu’ils auront APRÈS avoir étudié, et ce, proportionnellement à leur revenu. Il me semble, à mon humble avis de profane, qu’il s’agit là de lucidité et non d’une hérésie telle qu’une augmentation débridée des frais de scolarité sans engagement clair du gouvernement. Je prêche pour le pragmatisme et selon moi, il ne provient pas de la gratuité scolaire, parce que nous ne sommes pas prêts, en tant que société, à faire ce changement qui pourrait être tout à fait justifiable. Rappelons également que l’éducation est un droit et que ceux qui croient qu’il s’agit d’un privilège devraient aller vivre ailleurs.