lundi 3 août 2009

Vivre à l’air du XXIe siècle

Je souhaite réagir à l’annonce de la ministre Normandeau voulant que le Québec se dote d’évaluations environnementales stratégiques (EES) pour régir l’exploitation de gisement de pétrole et de gaz dans le golfe du St-Laurent, en dépit du moratoire actuel. Cela laisse à penser que le Québec pourrait faire, en matière d’environnement, un grand bond en arrière. Au XXIe siècle, il n’y a plus d’hésitation possible : nous allons tout droit vers une catastrophe climatique. La qualité de notre ère est donc indissociable de la qualité de notre air, de notre eau, etc.

Le pétrole fut la source d’énergie par excellence du XXe siècle, il est au cœur même de notre mode de vie. Force est d’admettre qu’à l’entrée d’un nouveau siècle, nous en sommes complètement dépendants. Je n’écris pas ces lignes dans le but de vous parler de tous les problèmes liés à l’extraction, au raffinage et à l’utilisation du pétrole, je crois que le tour a été fait. Le but de mon texte est de réagir à l’annonce de la ministre Normandeau : pourquoi le Québec, nation tout entière pro-Kyoto, orientée vers les énergies du XXIe siècle, voudrait-il faire l’extraction du pétrole, nous reléguant sur un modèle économique désuet comme celui de l’Alberta? À quel coût?

Les régions touchées comme la Côte-Nord, le Bas St-Laurent et la Gaspésie, dépendent beaucoup du tourisme et des ressources naturelles. Le fleuve St-Laurent est un des joyaux du monde, qui recèle une myriade de formes de vie. Tout déséquilibre aurait des conséquences dramatiques sur la vie marine, entendue qu’il s’agit d’un milieu extrêmement sensible. Il va sans dire que ces conséquences entraineraient également un manque à gagner pour des milliers de Québécois qui vivent des ressources fournies par le fleuve.

Le Québec possède un joyau avec le fleuve St-Laurent, berceau de 90% des habitants de notre belle province, il suffit d’aller voir quelques milieux d’interprétation pour s’en convaincre. Je somme donc le gouvernement de faire marche arrière et de faire un geste courageux, dont les générations futures se souviendront avec fierté : je demande à la ministre des Ressources naturelles, madame Nathalie Normandeau, de décréter le fleuve St-Laurent comme une zone protégée de toutes formes d’exploitation de combustibles fossiles.