lundi 9 août 2010

La politesse élémentaire

Je prends un instant de réflexion pour toucher une question qui m’est chère : la politesse. Au début de notre XXIe siècle, je trouve que les formules de politesse et les conventions sociales s’effacent rapidement pour remplacer un monde ayant adopté une culture de « fast food ». J’en veux pour indicateur les gens que je fréquente, qui, malgré toutes leurs qualités, m’exaspèrent parfois au-delà des mots en étant parfois carrément déplacés dans leur manière d’agir. J’essaye d’être le plus courtois possible lorsque je dois m’adresser à quelqu’un, car il s’agit pour moi d’une marque de respect que l’on prête à l’interlocuteur qui nous fait bénéficier de sa présence. Évidemment, je ne prétends pas être un modèle à suivre à ce chapitre.

J’aimerais prendre un moment pour vous faire part des petites choses de la vie qui me font rager intérieurement, mais pour lesquelles il n’est pas de bon aloi de critiquer vertement :

• Le maudit cellulaire : étant détenteur de cette invention diabolique, je tente de canaliser mes frustrations lorsque la vibration de cette machine vient s’interposer dans ma communication avec autrui. Je ne connais rien de plus dérangeant que d’être obligé de couper ma conversation avec une personne pour qu’elle réponde à son damné téléphone portable, sans pour autant avoir la décence de s’en excuser. Je crois que la politesse la plus élémentaire commande de demander à l’autre personne : « excuse-moi, est-ce que tu permets que je réponde? », s’il ne s’agit pas d’un contexte professionnel. Combien de fois ais-je dû aviser mon vis-à-vis lors d’un souper au restaurant que la prochaine fois que sa sonnerie retentira, je quitterai l’endroit, puisqu’il semble avoir plus envie de traiter avec une personne qui n’est pas physiquement avec nous. Même si je considère m’être calmé par rapport à mes réactions extrêmes d’un passé pas si lointain, il n’en demeure pas moins que le cellulaire est un irritant majeur de notre monde moderne.
• Les communications électroniques sans les formalités : est-ce qu’il est si difficile d’écrire une formule de salutation personnalisée avant d’entrer dans le vif d’un sujet? Sans être tatillon, est-ce qu’écrire « salut untel», « bonjour » ou plus informellement « coucou » s’avère une tâche difficile à exécuter? Peut-on, avant de communiquer une nouvelle, prendre le temps de s’informer de l’état de son interlocuteur? Le fait de demander « comment vas-tu » est-il un obstacle à la communication efficiente? Lorsqu’on écrit un courriel personnel, l’ouverture de la fin : (« au plaisir de te voir bientôt », « en attendant de tes nouvelles », « salutations », etc.) est-elle si longue à rédiger? De plus, qu’en est-il de simplement signer son courriel, lorsque la plupart du temps, nous avons tous une signature électronique?
• De manière générale, lors des entretiens téléphoniques, la norme des lieux urbains nord-américains semble être la suivante :
1. Phrase d’ouverture (« Oui, bonjour!)
2. Demande (« Bonjour, pourrais-je parler à untel »)
3. Réponse à la demande (« lui-même », « un instant, je vais voir s’il est disponible »)
4. Conversation avec la personne à rejoindre
5. Formule de salutation (« au revoir », « salut », « à bientôt »)

Il me semble que lors de mes derniers appels, à peu près toutes ces règles de bienséance ont été transgressées. Je me demande parfois s’il s’agit d’une carence d’habiletés sociales au point de vue sociétale ou si c’est moi qui vit avec un standard de politesse d’un autre siècle. Des fois, je prends même plaisir à parler à une secrétaire ou à un préposé quelconque parce qu’il est tenu de respecter ces standards et que je trouve d’emblée la conversation plus respectueuse.

Dans ma famille, ces normes sont importantes et quelque soit le mode de communication, le respect de l’interlocuteur demeure une priorité. Je ne prétends pas détenir le secret de la bienséance (il s’en faut de beaucoup) : j’ai notamment tendance à hausser le ton lors des échanges musclés, je coupe souvent mes interlocuteurs et je suis bien obligé de me mordre la langue à maintes reprises pour éviter de devenir un haut-parleur. Cependant, je crois comprendre l’usage des formalités est un moyen efficace pour clarifier les échanges que nous entretenons avec notre entourage.

Il me semble que je me suis souvent tu lorsque je me suis senti frustré par rapport à cet enjeu. Mon blogue me semble être un endroit tout indiqué pour échanger notre vision de la politesse, des normes sociales et des bonnes manières. J’aimerais bien avoir le point de vue de mes lecteurs à cet égard, si vous êtes assez bons pour bien vouloir l’écrire.

Au plaisir de vous lire!

mardi 3 août 2010

Le Canada et la Corée du Nord, même démocratie

L’irresponsabilité, l’incompétence et l’imbécilité indéniable des policiers de Toronto ont tôt fait de nous garantir autant de libertés que les victimes des camps de concentration nord-coréens. Le Canada est un pays totalitaire, gouverné par un premier ministre violent et sanguinaire à l’égard de ses concitoyens. Si certaines revendications des manifestants du G20 peuvent sembler pour le moins discutables, leur arrestation massive, le profilage racial systématique des Québécois et la xénophobie des policiers anglophones couvrent de honte le « plus meilleur pays du monde » et la capitale ontarienne, qui n’est rien d’autre qu’une prison à ciel ouvert. Il s’agit d’un autre argument en faveur de la souveraineté, puisqu’ici, au Québec, lors des émeutes de Québec en 2001, il n’a jamais eu autant de problèmes, car nos forces de l’ordre respectent la présomption d’innocence contrairement aux policiers belliqueux de Toronto. Je démettrais illico l’ensemble du corps policier qui a participé au sommet du G20 et je leur retirerais leur citoyenneté canadienne. J’exigerais également la tête du premier ministre Harper pour avoir dépensé inutilement 1 milliard de dollars, de Jean Charest pour son inaction face au viol des libertés civiles de nos concitoyens, de Bill Blair, parce que jamais crétin irresponsable n’a eu autant de pouvoir et je souhaiterais la déportation de tous ceux qui demeurent attachés au fédéralisme canadien après l’exposition de ces faits, parce qu’ils souffrent visiblement d’un retard mental important.