dimanche 13 mai 2007

Poindre le crépuscule

Sous deux hêtres s'attache un hamac d'espoir,
Nourrit de fraîcheur, bercé par une douce brise.
J'inhale quelques bouffées d'espoir en contemplant le paysage,
Mes poumons débordent d'allégresse au soleil.

Dans cette farandole des sens où je danse en mesure,
Quelques doutes sur son avenir alléchant:
Une peur sentie de ne pas comprendre certains gazouillements.
Une âme périclite dans l'océan nouveau.

C'est ainsi, mais surtout ici qu'un changement nouveau s'obtempère,
Où la faculté de s'émerveiller se perd en conjecture,
Où le cynisme déloge l'innocence comme la naïveté:
Un monde de sophisme pour un moi déchanté, déjanté et déchu.

Dépouillé, épris d'un quelque mal, je claudique et chancelle.
J'écorche au passage l'arbre qui me servait de visière
Et je vois jaillir sur mon visage blafard une lumière aveuglante
Qui émancipe la vision que j'ai sans ces réconfortantes oeillères.

À qui cacherais-je mon tourment, qui pourrira ainsi?
Est-ce que je serai misère et sèmerai l'ivraie?
Comment parviendrais-je à encenser de nouveau l'espoir?
La vie est-elle une fatalité en soi?

Je m'abreuverai de l'eau qui coure, je me défilerai devant le pathétisme
Et je choirai sur les berges promises sans Dieu ni maître.
J'y chercherai deux hêtres juxtaposés et j'y installerai mon hamac
Avec des cordes de tôle sous des horizons plus cléments.

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