mercredi 22 juin 2011

En direct de Frayssinous, Aveyron

J'ai vécu l'horreur en rentrant le soir à l'auberge de jeunesse, parce que j'ai croisé mon coloc en compagnie de ses deux acolytes qui continuaient a fumer compulsivement du hasch dans la chambre et je commençais à avoir le goût de dormir. Ils me posaient plein de questions auxquelles je n'avais pas vraiment envie de répondre, Enfin, j'étais content quand ils sont tous partis et que j'ai pu dormir un tant soit peu. Finalement, j'ai dormi assez tard et ma journée s'annonçait assez drabe : faire de la lessive, envoyer mes photos par Internet et pour le seul événement important, le spectacle de clôture du Rio-Loco, festival de musique de Toulouse. Je suis quand même allé visiter le parc jouxtant l'hôpital de la Grave et j'y ai découvert deux musiciens qui jouaient d'un instrument africain, je les ai filmé.

Passant par un jardin municipal des plantes indigènes des midi-Pyrénées (et des plans de réhabilitation de ces espèces pour l'enjolissement municipal), j'ai suivi mon chemin jusqu'à la Prairie des Filtres, pour aller voir le Rio-Loco : au programme, musique africaine et marocaine (celles que j'ai vu). J'ai essayé de lier conversation, mais sans grand succès. Le festival était bien en tant que tel, mais à y être seul, j'avais envie de rentrer. J'ai retrouver mes trois lascars et je n'ai pas le goût de m'étaler sur la nuit d'horreur que j'ai eue : je me suis fait frapper et on m'a voler mon appareil-photo. J'ai porté plainte et deux des trois seront évincés de leur lieu de résidence!

Le lendemain, je suis allé déjeuner à la gare, parti de l'hôtel à 7h am, j'étais dans un piteux état. Le serveur était sympa, il m'a conseillé des choses à faire, je lui ai parlé de ma malchance, il m'a dit que c'était ça la France d'aujourd'hui. Enfin, lui déménagera à Montréal en décembre. Je me suis réveillé tant bien que mal de ma nuit quasi-blanche en allant au musée des Augustins, mais j'étais tellement ébranlé parce que je j'avais vécu la veille que je n'en ai pas retiré grand chose. Je pensais à Carl, à Luc, à Vincent, à Oscar et à Jean qui se seraient probablement extasiés de cette visite.

Enfin, j'ai fini par quitter Toulouse-la-Maudite pour rejoindre Freyssinous et mon amie Anna, que je n'avais pas eu l'occasion de voir depuis les 5 dernières années. L'ivresse de la joie associée à cette rencontre m'a fait oublier les malheurs pour me placer dans une situation toute spéciale : me retrouver dans un commune semi-anarchique d'écologistes! Le meilleur portrait serait le croisement du livre : "La clé sur la Porte" de Marie Cardinal et du film Easy Rider, quand ils passent dans la commune. On m'a donné une chambre et j'ai tenté d'absorber le choc culturel que j'ai eu : comme si mes racines remontaient en moi. J'ai eu l'histoire de Monica de New-York pour m'inspirer : originaire du milieu de la mode dans la ville qui ne dort jamais, après avoir bossé 3 ans dans d'horribles conditions de travail et dans le stress constant, elle a décidé d'aller faire du woofing et elle s'est retrouvé un an et demi à Fress. Elle retournera vivre prochainement à New-York, mais vous imaginez le changement de mode de vie... et de mode tout court!

Enfin, le 21 juin en France, c'est la fête de la musique. Mais plus là-dessus la prochaine fois.

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