lundi 24 septembre 2007

Jouvence en fin de semaine (Jour 2)

Samedi, je suis déjà éveillé depuis quelques minutes lorsque j'entends la grosse voix tonitruante de l'interne m'agresser les oreilles pour me dire de me lever. Dan semble profondément endormi, alors je me réveille seul et de bonne humeur, pour une des rares fois dans ma vie. Je marche paisiblement en direction de la salle à manger pour y prendre mon premier repas de la journée.

Au loin, je vois nos rebelles de St-Laurent qui discutent encore une fois à l'écart du groupe. Comme j'ai bien des choses à faire, je ne prends pas le temps de leur faire la conversation. Je me dirige vers le buffet pour remplir mon assiette de patates rissolées, d'œufs brouillés et de saucisse, sans oublier le jus de fruits, le traditionnel lait du matin et l'hôtesse m'offre un café que je n'ose pas refuser. Pour me déculpabiliser quant à l'excès de table, je me prends également une assiette de fruits frais. Je m'immisce avec les fêtards de comm-pol, qui semblent mal en point et peu enclin à la conversation. Heureusement, un gars d'informatique se joint à moi et Dan arrive peu de temps après pour égayer ce déjeuner plutôt morne.

La journée commence peu avant la conférence avec un ballon de football qui me permet d'exercer ma [grande] capacité de lanceur. Par après, nous avons un atelier concernant les stratégies de négociations: il s'agit en fait de voir comment on peut obtenir le plus de choses tout en ne faisant que peu de concessions d'une importance moindre. Bref, c'est comment fourrer l'autre: pas très propre, mais cela semble pour le moins efficace. La pause est utilisée pour parfaire nos lancers de football.

Après d'autres délibérations concernant un éventuel référendum, la responsable de campus durable se présente pour nous parler, très rapidement, du projet concernant le développement durable à l'intérieur des murs de l'UdeM. Comme il s'agit d'une jolie fille, ce qui est plutôt rare dans le mouvement étudiant, l'attention est à son meilleur, malgré que la conférence se soit faite 15 minutes avant le dîner.

Le repas du midi est très fade pour les critères normalement attribuables à Jouvence: le spaghetti était correct, mais sans plus. Heureusement, la salade de pommes, de céleris et de mangues avec sauce à la crème permet de se retrouver avec l'estomac satisfait. J'ai profité du temps libre pour disputer une joute de volley-ball de plage avec d'autres membres aptes à se dégourdir les jambes. À part certains individus qui semblent plus axés sur la compétition, la plupart des joueurs ne cherchent qu'à avoir du bon temps.

La valse des conférences reprend dans un discours virulent sur les finances publiques et l'éducation, donné par un conférencier qui enflamme l'ensemble des ses écouteurs avec son langage passablement syndicaliste à la Michel Chartrand, ses mœurs péquistes et ses exemples démagogiques. Louise, également présente au congrès, ne supporte pas de se faire dire que les médecins ont, au Québec, des demandes déraisonnables par rapport au reste des gens et il me semble la voir perdre de l'intérêt. Fondamentalement, elle a entièrement raison: la conférence ne donne pas du tout l'heure juste, mais le bonhomme est tout simplement charismatique.

Par après, on joue de nouveau au football, mais cette fois-ci, je ne retourne pas à la conférence après. En suivant Louise, je me rends compte que cette dernière et son amie s'en vont en kayak pendant la conférence. L'appel de l'école buissonnière se fait entendre et ma nature aventurière prend le dessus, pendant que Dan somnole paisiblement dans la chambre, n'assistant pas plus que moi à cette conférence.

Aller en kayak avec les filles est définitivement un moment clef de mon séjour à Jouvence: il fait beau, les rayons de soleil dansent sur les ondulations du lac et le paysage enchanteur est à couper le souffle de par sa majestuosité. Le décor s'embellit lorsque l'on rame un peu pour découvrir l'autre côté du lac. Après un bref instant de peur, car quelques gouttes commencent à tomber et on craint l'orage (même si il continue toujours à faire soleil), je décide que l'occasion est trop belle pour ne pas me baigner et faire ce que j'ai toujours désirer faire: sauter dans l'eau au beau milieu d'un lac.

L'eau est passablement froide, mais je nage dans le bonheur et j'invite mes comparses à faire comme moi. Louise tombe à l'eau, tente de remonter dans son kayak et retombe de nouveau…elle qui n'a déjà pas le pied terrestre est à des miles nautiques d'avoir le pied marin! L'autre comparse et moi-même rions beaucoup de notre chère Louise qui se débat pour retourner dans son kayak!

De retour, encore du sport, puis le repas du soir, avec de la bavette de bœuf lardée SVP! Après avoir mangé comme un prince, j'étire le temps et je tombe avec une exception: une jolie fille du mouvement étudiant qui se balade tout bonnement. Je ne sais pas vraiment pourquoi je lui ai adressé la parole, je ne sais pas plus ce que je lui ai dit, mais une chose est certaine: je ne lui ai pas demandé de venir se promener avec moi dans les bois. Cependant, comme elle reformule mes dires dans le sens d'une demande, je profite du moment et je m'offre une petite excursion en sa charmante compagnie, à la brunante, là où la nature s'enrobe d'un halo de mystère. Nos obligations respectives nous obligent cependant à revenir plutôt rapidement.

Après une dernière conférence (dans laquelle j'ai baillé aux corneilles), il est temps de se préparer pour le jeu de ce soir: c'est-à-dire "êtes-vous plus intelligent qu'un élève de 5e année" avec une ronde de 50 questions et tout autant de shooter de bière et à chaque 10e, une conséquence particulière. Dan et moi faisons équipe avec science infirmière et la compétition donne lieu à de beaux moments qui resteront dans ma tête. Pour ce qui est du reste de la soirée, elle fut très moche dans mon cas, alors je reprendrai demain, car je finis par me coucher tôt.

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