lundi 17 septembre 2007

Genesis

Le mot Genesis signifie en grec synthèse du monde, origine. Par le plus grand des hasards, c'est également le nom d'une formation musicale de grand talent. Phil Collins, l'homme a la voix si unique qui transperce toutes les défenses, Tony Banks et Mike Rutherford allaient s'offrir en spectacle au stade Olympique, après 15 ans d'absence. Le groupe devait composer avec l'absence de la diva Peter Gabriel, obnubilé par son reflet dans le miroir et Steve Hackett, branlant dans le manche.

Genesis est un univers de musique et ce groupe peut contenter à peu près tous les goûts. J'allais m'offrir le luxe d'un billet (en fait la réalité est un peu différente, Alex m'a contacté sur ma messagerie instantanée pour me demander si j'étais intéressé par un billet et je n'ai fait ni une ni deux je lui ai dit qu'il était pris, peut importe le prix). Carl, le grand frère d'Alex, est, comme ce dernier: un grand amateur de leur musique. Sa fête approchant, je me suis dit que voilà un cadeau parfaitement approprié, alors nous irons tout de go.

Le soir du 14 septembre, je me réveille très ébranlé de la veille (cette détestable habitude d'être éméché après avoir fait une journée de 24h… vive le party 2 étages), le regard hagard et la voix pâteuse de tant d'excès. On se pointe au stade dans un métro bondé à mort. La foule est immense, on parle de plus de 40 000 personnes qui s'agglutinent un peu partout.

Nous sommes assis dans des chaises inconfortables, entouré par une foule dont la moyenne d'âge avoisine la quarantaine. Le spectacle commence avec Phil Collins, qui s'exprime dans un français cassé, mais ô comment sympathique! Le seul autre artiste anglophone que j'ai entendu parler en français est Steve Hackett, à Trois-Rivières! Les notes sonnent chaleureusement pour réchauffer cette immense foule qui écoute avec attention dès les premières mesures, passionné, en communion absolue avec la musique. Si certaines pièces sonnaient un peu cacanne, la plupart offraient un bon panorama de l'ensemble de la carrière de Genesis.

Il est a noté que c'est Phil Collins qui prenait des photos de son public sur scène, il faut le faire! Il a dit qu'il allait chanté pour nous ce soir… 30 titres, deux heures et demi, il y en avait pour son argent. Je ne veux pas me risquer à détailler les chansons, je vais donc parler de mes deux plus grands coups de cœur. Avant d'entamer Los Endos, Phil Collins et Chester Thompson (également batteur) ont coutume de jouer un Drum Duet. Une pétarade de percussion très bien calculée, un effet magistral, une foule en suspend quand elle n'était pas complètement en extase devant le son jungle. Puis ils enchaînent parfaitement, la sueur perlant sur le front des deux principaux intéressés. Il y a également "No Son Of Mine", chantée avec une émotion sincère et poignante, qui, je dois l'avouer, m'a arraché deux ou trois larmes.

En définitive, ce fut un moment très intense, quelque chose qui ne me fait pas regretter d'être né à une autre époque. Je pense que Carl et Alex partagent mon opinion: ce fut une sacré belle soirée!

Aucun commentaire: