mercredi 6 juin 2007

Ménager sa liberté

Hier soir l'ennui m'a pris de court, j'avais besoin de changer d'air. M'étant endormi sur une émission qui normalement me garde en éveil, je me suis dis qu'il était temps d'user de la petite clef qui traînait sur ma table de travail et qui déverrouillerait le havre de liberté qu'est l'appartement désert de mon ami. J'ai pris mes cliques et mes claques (mes toutes nouvelles claques que je suis allé m'acheter la journée même chez Moutain Equipment Coop, dont je suis maintenant détenteur d'une part sociale) et j'ai pris le métro, direction centre-ville, pour une soirée qui était toute à moi. Je n'ai prévenu personne, je désirais être entièrement seul.

J'ai marché dans les rues du centre-ville, je suis arrivé à destination avec mon sac à dos. Une fois entré, j'ai ouvert la lumière, déposer mes trucs et je suis aller m'asseoir. Pendant plusieurs minutes, je n'étais qu'assis à ne rien faire et cela me procurait un bien fou. J'ai mangé un peu, j'ai lu et… j'ai fait du ménage. Le contrat entre mon ami et moi est bien simple: "rend cet appart plus propre que lorsque je suis parti et tu peux y rester". Sur le coup, ça ne me dérangeait pas du tout: j'y allais tranquillement, en prenant de nombreuses pauses pour lire, manger et même pour prendre une marche sous la bruine le temps de sentir la brise fraîche "écorner les bœufs". Je me suis couché, puis par après j'ai continué ma séance de ménage (qui est cependant, loin d'être terminée) et j'ai déjeuné.

Au-delà des considérations bassement matérielles qui font en sorte que là-bas, rien de m'appartient, il est advenu que je me sentais bienvenu, peut-être parce que sous son toit, on se sent toujours ainsi, même lorsqu'il n'est pas là. J'y retournerai donc avec plaisir, lorsque l'occasion s'y présentera.

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