C'était un temps où l'on dormait peu, où l'on agissait beaucoup et où on célébrait en toute occasion. On y raillait le futur, on se moquait du passé et on contemplait nos vies qui commençaient à prendre forme. C'est là d'ailleurs où j'ai le mieux répondu à l'invitation de Baudelaire à m'enivrer de toute chose et tout particulièrement d'alcool.
Mu d'abord et au-delà de toutes considérations par cet idéalisme propre à la juvénilité du temps, j'aspirais tout naturellement à rien de moins que de changer le monde. J'ai donc joint ma voix à la contestation émergente, comme tout le monde d'ailleurs, mais en prêtant l'épaule à la roue. Je criai et je trouvai écho dans la solidarité sociale. J'épousai des causes au nom de la nature, de l'environnement et de la conscience sociale. J'étais lié corps et âme à mon entreprise: monter un café étudiant contenant uniquement des produits biologiques, équitables et respectueux de l'environnement. J'ai enfanté de lui dans la douleur et dans la joie, puis j'ai dû me reposer du repos de celui qui n'écoutait plus son cœur battre.
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