mardi 22 janvier 2008

Se jouer du destin

Ce soir, j'allais, une fois de plus, m'avachir devant mon ordinateur pour probablement déprimer devant des lectures ennuyantes, traduisant le fait que du côté du domaine social, c'est l'apathie la plus complète depuis samedi. J'allais, maussade, prendre un bain, quand, tout comme Archimède, il m'est venu une idée complètement formidable: popoter. L'exécrable repas du soir (un poulet médiocre avec des patates pilées qui goutaient le Betty Crocker) m'avait laissé sur ma faim, il me fallait agir promptement.


Mon raisonnement est parti du livre « là-bas » de Huymans, ce qui m'a fait pensé à son propriétaire, Carl. En associant Carl et Huymans, j'ai eu le souvenir d'une place où nous allions parfois sur Fleury (maintenant nommé le Über) et où nous discutions politique et littérature en mangeant des natchos avec de la salsa, de la crème sûre et du fromage. Suivant ce raisonnement, je me suis dit que je pourrais également écouerer mon ami Denis the Butcher en lui parlant de ma salsa maison (Denis me donne toujours faim quand on va s'entrainer: il me parle toujours de ce qu'il va manger le soir. Pour ce qui est de « the Butcher », c'est parce que lorsqu'il est le temps de me faire forcer, Denis est d'un sadisme inhumain).


Outre les associations d'idées qui peuvent sembler grotesques, je me suis fait plaisir: j'avais déjà fait de la salsa avec Carl (ce qui avait été une réussite) et j'ai récidivé tout seul. En réalité, comme personne ne semblait être disponible, je me suis joué de mon destin, j'ai été capable de m'amuser tout seul à salir des chaudrons, à couper des légumes et à faire cuire mes ingrédiens. Finalement, la salsa, mariée avec des natchos au poulet et au fromage gratiné ainsi qu'avec de la crème sûre, ça peut même faire mentir le destin. Je suis certainement plus gras qu'il y a deux heures, mais également plus heureux.

1 commentaire:

Carl inc. a dit...

Comme je te disais, à défaut de se distraire, si la ripaille vaut la peine, que demander de plus?