vendredi 13 juillet 2007

Petit instant de bonheur lucide (suite)

On se retrouve donc six à aller au Scarolies Pasta Emporium… six personnes qui jurent radicalement avec le décor et moi qui est encore plus exubérant que les autres avec mon gaminet jaune de docteur Mario. On mange tout en commentant abondamment sur le fait qu'un de nos comparses se lavent les mains pendant plus de 5 minutes et ce, plusieurs fois pendant qu'on mange. Ce fut une bonne bouffe (bon marché, bonne qualité), qu'on digérera lorsque viendra le moment de retourner à l'appart de mon hôte pour faire une surprise-party. La surprise, c'est un peu pour nous tous, étant donné que personne n'aurait pensé à fêter le soir même.

Le tout se termine évidemment par une shisha contenant de l'herbe du pays (une fois de plus) et le repos du guerrier qui viendra nous trouver quelques minutes avant 3h du matin. Le lendemain, le réveil est programmé pour 10h, question d'être prêt à aller à St-Jean-sur-Richelieu. Finalement, après avoir pris nos douches à tour de rôle, Fred et moi réalisons que nous devons partir sur-le-champ, question d'arriver à l'heure pour ce fichu concert, dont nous n'avons, pour tout renseignement, que quelques indications plutôt flous. Chemin faisant, nous arrêtons pour prendre un grand carton jaune très flash où nous inscrirons ces mots empreints de sagesse: "Judith, on aime tes chansons… et tes épaules" à notre arrivée. Le décor extérieur fait peur: l'humidité, combinée au smog urbain, donne l'impression que nous sommes prisonnier d'un nuage empoissonné… mais cela ne nous impressionne pas outre mesure, notre destination nous attend et nous allons tout mettre en œuvre pour y arriver à temps.

Nous arrivons enfin pour nous trouver à proximité de l'endroit indiqué (le bar le petit Flore) où nous nous stationnons. Là, il s'agit de trouver "un parc à côté du canal", ce qu'il faut comprendre être la place publique de St-Jean-sur-Richelieu (les filles et les indications, ça fait deux hein!). Ayant trouvé l'endroit… on apprend, par l'amie qui nous a fourni les renseignements, que le concert est annulé… mais nous ne sommes pas venu de Montréal avec notre pancarte pour rien! Nous rencontrons les amis de Karine (si on est pour ajouter d'autres acteurs, autant nommer notre amie) et nous rencontrons madame Judith Sun, qui, impressionné d'avoir des fans venus de la grande ville pour assister à son spectacle (on va dire qu'après avoir vu notre pancarte, ce fut son impression), se produira avec des musiciens pour faire un "jam" qui attirera des spectateurs qui taperont volontiers dans leurs mains pour suivre la cadence.

Nos nouvelles amies nous invitent, après cette séance de musique, à aller manger à la table d'une bigote locale, où les rires fusent et les liens se tissent. Le plus naturellement du monde, nous invitons ces jolies demoiselles à descendre en ville boire une bière le soir même… nos alcooliques acceptent notre invitation avec empressement. Fred, l'hôte en question, le chauffeur, l'original qui a eu l'idée de la pancarte, me fait signe qu'il est temps de retourner à Montréal. Nous nous éclipsons donc sous la pluie et finalement je rentre à la maison.

Une armistice dans le feu de l'action… mais, en l'espace de quelques secondes, un coup de téléphone me secouât : "Lewis, t'as-tu oublié mon souper" me fredonne Kim, avec l'air le plus détaché du monde… misère, j'ai effectivement oublié: je me confonds en excuses et je pars de nouveau vers l'aventure. Comble de malheur, le petit bout de papier où j'ai glissé la nouvelle adresse s'est perdu, je passe donc des minutes d'anxiété intense à essayer d'appeler chez moi pour que quelqu'un s'introduise sur mon compte de messagerie et m'indique l'adresse désirée.

J'arrive finalement chez Kim, où elle m'attend avec le maniaque, son ami cynique à souhait, la mine un peu déconfite du gars qui vient de courir le marathon et d'arriver une heure et demie en retard. On soupe à la hâte, je dois repartir tout de suite après. J'arrive ensuite à ma réunion d'initiation (on prépare l'initiation de psychoéducation de cet été) à peine en retard d'une vingtaine de minutes… mais personne n'y est. Enfin, je trouve Redge, fidèle au poste, mais nous sommes seuls, ce qui fait que j'annule la réunion (pouvoir de président) et je retourne chez Kim profiter du bon temps avec le maniaque et elle-même. La bougresse se venge de ma courte présence: elle me fait faire la vaisselle. Nous discutons jusqu'à ce que quelques bâillements retentissent de sa bouche, il est donc l'heure de m'éclipser pour aller festoyer avec nos invitées.

Le party est déjà commencé au bar le Tabasco lorsque je fais mon introduction dans le bruit et la flamboyance propre à une personne ayant mon ego. La tête encore plus enflée, je m'assois pour profiter des douceurs de la broue et me mener aux joies de la conversation. Tout ça pour dire qu'on quitte le bar vers deux heures du matin, après avoir rit, avoir bu en masse, avoir joué au billard (et avoir été invaincu) pour se diriger vers l'appartement de Fred, où je commence à me demander comment je retournerai chez moi… finalement, ma soirée s'est terminée à 5 heure du matin lorsque j'ai enfin pu rejoindre mon lit pour me glisser dans les bras de Morphée, en regardant le jour poindre à l'horizon.

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