jeudi 22 mars 2012

Nostalgie de la simplicité

Aujourd'hui, je désire vous partager, chers lecteurs, une constatation toute simple et d'ailleurs bien simpliste : tout va en se complexifiant! Je repensais à une phrase qu'un ami me disais à maintes reprises, lui qui est maintenant propriétaire, marié et qui connait du succès dans sa carrière : "J'aimerais être encore un enfant, la vie était tellement plus simple". À force de penser à cette phrase, je me disais que c'était une vision bien naïve de la vie, que l'enfance nous rend également fortement dépendant de nos parents et d'une vision du monde qui est la leur. De plus, entre eux, les enfants sont parfois singulièrement cruels!

Récemment, dans le cadre de mes fonctions, j'apprenais les rudiments de la constructions avec des blocs Lego à des jeunes et leurs yeux semblaient tout à fait émerveillés. Je regardais nos interactions et ils semblaient si enclin à la nouveauté, à la découverte. Je sais pertinemment qu'ils m'auront oublié d'ici une semaine (quoi que ce ne soit pas absolument certain, car en revenant à cette école, un des jeunes que je supervisais me disait à la récréation : "tu t'appelles Louis-Vincent toi?"), mais n'est-ce pas un peu ça que mon ami me disait, dans ses mots : la vie est simple quand on la vit au jour le jour.

Je me revoyais, enfant, sans argent à gérer, sans ménage, sans voiture, à m'occuper d'une chose : vivre mon enfance! Ayant été d'une grande timidité, il est vrai que cette période de ma vie n'était pas la plus facile pour moi. Déjà, je voulais me mêler de politique (et j'ai prononcé mon tout premier discours à 5 ans, devant la ministre de l'environnement de l'époque, madame Lise Bacon), changer le monde parce que la guerre en Irak me glaçait le sang et j'avais intérieurement une profonde aversion envers moi-même parce que mes comparses, dans la rue, parlaient l'anglais, une langue que je ne connaissais pas et que j'ai tenté, par tous les moyens, de ne jamais apprendre.

L'enfance est une période très importante du développement, je me demande si nous n'avons pas tendance, parfois, à l'idéaliser. Peut-être est-ce que j'en tiens des souvenirs moins joyeux que d'autres, mais ce n'est pas nécessairement cette période que je choisirais de revivre si j'en avais la possibilité.

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