mercredi 9 mars 2011

Франсуаза рождения еды

Depuis un certain temps, il est coutume que Françoise et moi nous recevions mutuellement à souper à l’occasion de notre anniversaire respectif. Ayant également une grande difficulté à honorer cet engagement dans les temps, j’ai reçu Françoise la semaine passée, pour lui partager un festin russe, ce que les russophones d’entre vous auront bien évidemment deviné!

Pour faire un souper qui se respecte, il me fallait tout d’abord la patience d’une vieille babouchka, pour préparer un bortsch qui aura lentement mijoté pendant 36 heures dans une mijoteuse. Composé principalement de betteraves et de cube de bœuf, j’ai voulu enrichir le tout en incorporant de la queue de bœuf ainsi que des os d’oie, des carottes, des patates, des tomates, un peu de vinaigre et puis un peu d’aneth. L’odeur embaumait partout dans mon logis, je crois que ça aide à faire bonne impression!

Enfin, je devais également me préparer à sortir pour aller chercher du pain, de la crème sure russe ainsi qu’un gâteau traditionnel chez Vova (5225, avenue du Parc, proche de la rue Laurier, à Montréal). J’entends mes lecteurs de longue date me demander à l’oreille : « normalement, lorsque tu reçois Françoise, ne fais-tu pas toi-même tes desserts? » et moi de vous répondre : « Oui, mais cette fois, j’en ai acheté un, n’ayant jamais tenté l’expérience auparavant ». J’ai choisi deux sortes de pain qui ont quasiment eu raison de notre appétit avant que nous commencions avec le potage. Il faut dire que du pain mélasse et coriandre et du pain aux épices et miel nappé de crème sure et de caviar, ça remplit bien la panse.

Enfin, pour mon plat de résistance, j’ai utilisé une formule éprouvée, à l’exception du levain. Pour une raison qui m’échappe, j’ai ajouté du levain dans ma préparation de varenniki et pelmini, alors ces derniers étaient terriblement collants. Les pelmeni et les varenniki sont en fait des pâtes fourrées russes, les premiers avec de la viande, les autres avec du fromage, des patates et du bacon et une autre variété aux champignons (pleurotes, champignon de Paris et champignons huîtres, le tout avec du basilic, de l’ail et des échalotes françaises). J’ai servi avec une kacha, tout ce qu’il y a de plus traditionnel, sans artifice. J’ai trouvé la kacha fade, elle qui est normalement généreusement épaissie avec des champignons, du beurre et une quantité délirante de crème sure, mais pour que les convives finissent leur assiette, la version santé s’imposait. Une bonne bouteille de vin a émerveillé nos papilles. Nous avons poussé la décadence jusqu’à faire frire les varenniki aux champignons et à mettre de la crème sure sur absolument tout.

Suite à cela, nous n’avions étonnamment plus faim. Profitant de l’occasion pour déguster à nouveau le vin, je pensais faire un petit trou Normand quand l’idée du dessert s’est tout naturellement imposée à nos têtes, graduellement. Nous avions également consommé un thé fumé que les Russes consomment régulièrement (mais qui était chinois). Puis, le dessert : un gâteau mousse au fromage blanc qui fondait dans la bouche. Françoise avait dit qu’elle mettrait de la crème sure sur toutes les parties du repas, ce qui aurait dû nous valoir une place dans le Epic Meal Time, car nous avons consommé l’entièreté du pot de crème sure, déjà plus grasse de d’ordinaire (18%). Nous avons par la suite terminé le repas avec une excellente bouteille de cidre de glace Kryo, de ma réserve personnelle, qui a permis de terminer le repas en beauté. Je suis content que mes invités aient pu se rouler jusqu’à chez eux sans ambages, en prenant, il est vrai, le dernier métro.

1 commentaire:

Le Beau Parleur a dit...

J'ai contacté Epic Meal Time, ils prendront ta candidature prochainement ! ;)