mercredi 17 février 2010

Français aux JO: une ignominie

Je ne souhaite pas relancer le pérenne débat des deux solitudes, mais il semble à propos de parler du mépris le plus complet qu'affiche visiblement le Canada anglais à l'égard de la plus belle langue du monde : la nôtre! J'en veux pour preuve la fameuse histoire des jeux "bilingues"...

Les Jeux olympiques canadiens montrent à quel point l'utopie de Pierre-Elliot Trudeau est fausse et parle de la naïveté de l'homme, pour rester poli (or, puisque je me permets d'être vindicatif, je vous invite à utiliser le terme machiavélique). Voilà une autre preuve du bien-fondé de la souveraineté du Québec, car tant que nous serons au sein du giron canadien, nous ne saurons être respectés, encore moins être vus comme des égaux.

J’aimerais également attirer votre attention sur la manière dont on relate les Jeux olympiques : il y a au moins un blogueur qui n’ose même pas afficher sa fierté d’avoir vu le Canada écraser la Norvège 8-0 dans la langue de Molière, se reconnaissant probablement plus dans la francophobie que dans la francophonie du « plus meilleur pays du monde ».

Il est temps, plus que jamais, de renoncer à la facilité de l’assimilation et de se battre sans relâche pour assurer la survie de notre langue. Il est de notre devoir, en tant que citoyen, de s’assurer d’être respecté en tant que « nation » : si ce respect ne vient pas par les gestes de nos compatriotes anglophones, il devra émaner de par nos actions, pour nous assurer, au moins, de nous respecter (nous-mêmes).

Au risque de m’attirer les fougues de certains, j’aimerais ajouter que lorsque les Jeux olympiques ont eu lieu à Montréal, en 1976, ils étaient bilingues et même parfaitement bilingues. Que ceux qui pensent que le peuple Québécois est chialeur et pleurnichard se le tiennent pour dit : nous ne sommes que des pacifistes, car pour plusieurs autres peuples, cet odieux mépris serait vengé par des bombes, des meurtres et des guerres. Certains devraient songer à se souvenir de ce qu’est la vengeance et non pas simplement effacer leurs réflexions à ce sujet!

4 commentaires:

Oscar Chica a dit...

Je pense que la solution finale au problème des deux solitudes, c'est l'indépendance du Québec. Quand les Québécois seront indépendants, ils n'auront plus de bonnes raisons de chialer contre le Canada, et on pourra alors se concentrer sur des questions bien plus intéressantes!

À quand le prochain référendum???

Anonyme a dit...

Avec naïveté, on finit toujours à chaque fois par se laisser persuader que dans le fond, les choses ont changé, que les anglais ont fini par comprendre. Cela nous donne ainsi une bonne raison pour ne rien faire et ne pas prendre de risque et ne pas vivre d'inconfort.

Cette fois-ci encore, on aura vite oublié et, au bout du compte, on aura encore pas voulu comprendre.

Unknown a dit...

Tu signes un bel article.
Tu es fier de ta langue et cela parait dans tes propos.

En passant....

Si tu as vraiment à cœur la langue de Molière, peux-tu faire circuler dans ton milieu!
Merci à l'avance!

CENTRE-VILLE DE MONTREAL

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Une anglicisation fulgurante en photos et vidéos.

Déjà un millier de dérogations à la Charte de la langue française!

Et ce ne sont ni des rumeurs, ni des ouï-dire, ni des peurs mal-fondées, ni des épouvantails à moineaux, ni des conclusions théoriques basées sur des rapports de statistiques tronquées produits par l'O.Q.L.F; Ce n'est qu'un constat sur le terrain.
Et comme Paul Watzlawick, philosophe et grand psychanalyste, dit bien dans sa formule: "La déliquescence des cultures précède la disparition des sociétés".
« Quand nous défendons le français chez nous, ce sont toutes les langues du monde que nous défendons contre l’hégémonie d’une seule. » – Pierre Bourgault

Allez visiter le site web d'Impératif Français pour voir en totalité le millier d'infractions à la loi 101 au centre-ville de Montréal :
http://www.imperatif-francais.org/bienvenu/articles/2008/montreal-anglais.html


Pour un bref aperçu (si vous manquez de temps), allez visiter ce lien:
http://www.youtube.com/user/montrealenfrancais

Gilles Thompson

Anonyme a dit...

En ce moment, je (re)découvre le cinéma des années 1960 au Québec. Les films de Pierre Perrault (La Trilogie de l'île-aux-Coudres) me paraissent toujours très actuels et sont encore plus vrais en regard aux débats sur la langue et les J.O. honteux de Vancouver. Dans Un Pays Sans Bon Sens, la question de l'identité nationale québécoise est au coeur des débats; les deux solitudes sont clairement explicitées; d'un côté, on voit René Lévesque à Winnipeg en train d'expliquer la souveraineté à un groupe qui ne semble pas comprendre (ou qui est même outrée !), d'un autre, on voit des Bretons qui se sentent interpellés par les problèmes du Québec, un biologiste de Baie Saint-Paul, des fermiers, un Albertain francophone qui vit à Paris, etc. La volonté d'aller vers les gens et de les interroger sur « Qu'est-ce qu'un pays? » donne lieu à des discours simples, éloquents et empreints de sincérité troublante et révélatrice. Le tournage fait boule de neige et laisse la voie(et x) à une multitude de rencontres. Ce film financé par l'ONF sera mis à l'index par Pierre Elliot Trudeau lui-même, après la crise d'octobre. Anonyme soulignait la tendance à l'oubli des Québécois... Certains aiment se laisser croire que, finalement, « c'est moins pire »... mais, en regard aux films de Perrault, Jutra, Groulx (Gilles) et cie, j'en viens à croire que non et que le malaise des J.O. n'est qu'une preuve de plus au tableau.