vendredi 2 mai 2008

La fin de la session

Les dernières semaines se sont amusées à se dérouler à une vitesse vertigineuse. Je n'ai eu de temps que pour me préparer à manquer de temps, dans la folle farandole de la fin de ma session. Les examens finaux terminés, je n'avais d'autres ambitions que de faire savoir à tous mes amis qui devaient encore se présenter à l'école que j'avais terminé et que je me la coulais douce. Je pense qu'en arrivant à la maison, j'ai dû passer du temps à ne rien faire, une première depuis longtemps. Puis, j'ai entrepris d'inviter ma famille à venir célébrer ma fin de session dans un bon restaurant, question de me libérer l'esprit. J'ai cherché tant bien que mal à prendre un verre avec un ami, mais semble-t-il que le lundi ne soit pas le soir de prédilection qui répondait à mes critères : beau, bon, pas cher, pas compliqué et pas loin. Finalement, après être resté seul, j'ai entrepris, durant les deux jours qui ont suivi, de nettoyer ma chambre de fond en comble.


Ma chambre est le fidèle reflet de mon état d'esprit pendant la fin de la session : une bourrasque qui a déraciné chaque élément de l'endroit où il devrait se trouver. Pas moyen de me remettre les idées en place, tout comme les notes de cours, éparses, qui trainent dans tous les coins, jonchant le tapis, découvert à de rares endroits. Finalement, il était primordial de tout classer, de tout nettoyer et de vider la chambre pour mieux la remettre en place.


Après avoir réalisé tout ça, j'ai pris du bon temps, beaucoup de bon temps. On dit que peuple heureux n'a pas d'histoire... bien que j'adore les histoires, le lecteur friand que vous êtes n'aura malheureusement pas la chance d'apprendre de nouvelles croustillantes, je n'en ai pas à vous transmettre. Mentionnons simplement le plaisir renouvellé que j'ai eu à voir ce cher Carl ainsi que mes amis de mon programme, sans oublier ce cher camarade Tchekov au passage.


Il y a des moments dans la vie où j'ai l'impression qu'être dépendant affectif m'amènerait certainement à raconter des épisodes plus fournis, touffus, avec des conflits à la tonne, un excellent ragot entouré de potineux compulsifs qui théoriserait ma vie en s'en donnant à coeur joie. Point n'est besoin de nommer quiconque, les personnes ayant une vie émotive haute en couleur jonchent nos esprits et les réflexions tordues à leur sujet nous fournissent un prétexte amusant pour déverser notre fiel d'émotions refoulées par une trop grande catatonie par rapport à la société, responsable de tous nos maux (elle ne peut pas se défendre, elle est donc une cible parfaite).


Tout ça pour vous dire qu'après avoir fait le ménage ainsi que beaucoup de bicyclette, je me suis offert le luxe d'aller visiter la belle ville de Québec, avec mon amie Sylvie-Anne. La première chose qui me traverse l'esprit est la qualification des bars de Québec selon cette dernière : l'aspect boom-boom, l'aspect cool et branché et l'aspect frotte-frotte. La démarche scientifique commande la définition de ces variables subjectives :

Boom-boom: type de musique qui suscite l'exaspération de l'écouteur qui découvre avec stupeur une raison de plus de se séparer de l'humanité tant l'individu dernier souffre du manque de saveur auditive de la musique monotone et aseptisée.

Cool et branché : définis la faune locale d'un bar tendance, inspiré par les goûts du jour. C'est la mise à jour de l'expression : être dans le vent ou être dans le coup.

Frotte-frotte: aspect d'un endroit encourageant les contacts physiques interindividuels de nature à offenser la morale conservatrice. Les actes doivent être de nature sexuelle ou amener à des rapprochements de ce type.

(La suite la prochaine fois)

1 commentaire:

mélimelo a dit...

Youppi ! T'as fini ta session!!! Maudit que j'ai hâte d'avoir fini la mienne!