dimanche 2 mai 2010

La feria du vélo

Je suis transi de sueur, j’arbore fièrement un sourire béat et mes jambes sont meurtries. Par cette journée venteuse, j’ai eu l’immense privilège de découvrir un aspect de la métropole qui m’avait échappé : aller travailler en vélo. J’aime beaucoup le vélo et j’ai eu le loisir d’en faire à foison dans ma vie, plus pour la plaisance que par nécessité.

Par défi comme par plaisir, je me suis accroché à l’idée d’utiliser mes deux roues comme moyen de déplacement entre mon travail et mon appartement. Mon cher coloc est une source d’inspiration à cet égard, lui qui se transporte partout sur l’île en patin à roues alignées. J’ai donc décidé de m’inspirer de son exemple. Pour ce faire, j’ai voulu m’installer un porte-bagage, moi qui avais toujours refusé de mettre des accessoires sur ma monture, jugeant que c’était un obstacle à la vitesse. On finit inexorablement par vieillir (ou par se rendre compte que les maux de dos sont moindres sans sac à dos)!

Ce n’est pourtant pas la première fois que j’emprunte les pistes cyclables pour aller travailler : au début de mon université, je travaillais dans une manufacture et j’y allais chaque jour en vélo. J’avais, à ce moment, des jambes d’acier (car en plus, je devais travailler debout pendant huit heures). J’ai déjà été travailler au Collège de Bois-de-Boulogne en vélo, mais encore là, c’est bien éloigné de la réalité du centre-ville, avec ses embouteillages de cyclistes. Une fois l’âge de seize ans atteint, ce n’est pas un moyen de transport très usité en banlieue. Exilé en ville, je trouve que le vélo se pose comme un moyen de transport fiable.

Une chose marquante pour moi aura été de voir des bouchons de circulation de cyclistes au centre-ville. Lors du retour à la maison, nous avions une énergie collective qui était palpable en montant la côte proche de Sherbrooke. La foule à deux roues soufflait collectivement et les muscles des jambes des cyclistes se gonflaient de manière rythmée. Une belle expérience que d’avoir l’occasion de vivre ça, j’ai bien hâte de recommencer!

3 commentaires:

Oscar Chica a dit...

Un seul problème avec le vélo pour se rendre au travail: on arrive en sentant le swing.

Angélique Soleil Lavoie a dit...

Les embouteillages de vélos me rappellent les rues entièrement cyclistes en Chine, semblable dans mes souvenirs à cette photo ( http://i.treehugger.com/files/th_images/beijing-bicycle1.jpg). Je me rappelle le choc d'y avoir vu une dame en complet, talon aiguille, chevaucher un vélo rouillé!

Le Cardinal a dit...

Mon cher Apollinien,

c'est pour ça qu'on a inventé le linge de rechange et le déodorant!