mercredi 5 mai 2010

Badminton à quatre

Dimanche, 8h00 du matin. Je déjeune et je me sers une tasse de café bien fort pour amorcer ma journée en grand. Une dernière revue de ce qu’il faut que j’apporte : raquette, survêtement, cadenas, déodorant, gourde, puis je prends mon casque pour dévaler la piste cyclable à toute allure en direction du cégep Ahuntsic.

8h45 : J’arrive sur les lieux, le stationnement est désert, le support à vélo vide. Je contemple le ciel bleu et je respire l’air frais à plein poumon avant d’aller porter mon bagage à l’intérieur. Du haut du troisième étage, il y a une belle vue sur Montréal et un tour d’horizon m’apprend que mes compères ne sont pas encore arrivés. Lorsque je vais au loin voir si mon frère se retrouve bien, je remarque un homme au loin, proche des portes. Son regard scrute l’horizon, si silhouette se dessine courte et mince et son habillement contraste nettement avec le mien : cet homme a des vêtements longs, avec un manteau sombre et un béret assorti. Je me rapproche de lui d’un pas cadencé, mais calme. Je tends ma main dans les airs : Oscar me salue en retour. Plus que deux autres personnes avant de commencer.

Pendant que mon vieil acolyte (que je n’avais jamais vu à cette heure si matinale) se prépare, je vais jogger un peu autour pour voir si mon frère ne se présente pas à la mauvaise porte, étant donné qu’il s’agit là du plus grand cégep du Québec. Malgré mes indications, ce dernier tarde à poindre à l’horizon. Par contre, à mon retour, un vélo file à vive allure sa propriétaire me regarde avec un sourire : j’ouvre la paume de ma main qu’elle rencontre avec la sienne : Angélique vient d’arriver. Elle est en retard et nous allons rejoindre Oscar qui doit se réchauffer. Pas de nouvelles du frangin, mais à 9h30, lorsque nous décidons de commencer la partie, Benjamin s’avance vers nous avec mon ancien chandail CCCP (nous partageons le goût de la provocation, surtout lorsqu’elle est inutile). Notre groupe est complet, allons-y.

Quelques minutes passent pour l’échauffement des participants : nous nous réchauffons avec des coups de pratique, puis nous alternons les équipes afin de tenter d’équilibrer les forces, mais c’est assez difficile puisque notre niveau de maitrise du jeu varie grandement. Finalement, nous acceptons le fait que nos équipes ne seront jamais égales et je choisis de jouer un peu avec Oscar, car notre chimie d’équipe semblait plus forte. Benjamin et Angélique semblaient également capables de mieux agencer leurs habiletés respectives. Le niveau du jeu a augmenté durant une heure et demie pour après s’affaisser sous le poids de la fatigue des différents joueurs. Angélique et Oscar ont dû nous quitter à 11h30, le temps de disputer deux matchs en simple avec mon petit frère et voilà que midi arrive, le forçant retourner au bercail pour finir ses travaux scolaires.

Or, j’ai remarqué trois Asiatiques qui jouaient dans un terrain jouxtant le nôtre. Lors d’une interruption, je leur ai demandé si je pouvais me joindre à eux, ce à quoi ils ont acquiescé. Voilà trois joueurs de très bon niveau, beaucoup plus forts que moi. J’ai sué corps et âme pour disputer trois matchs avec eux, mais j’ai dû me rendre à l’évidence : ces trente minutes de jeu m’avaient plus épuisé que les autres deux heures et demie. Mon coéquipier et moi nous sommes inclinés 2-1 en 3.

En retournant à la maison, je ne pensais qu’à une chose : la prochaine joute entre amis qui aura lieu durant la prochaine fin de semaine!

3 commentaires:

Angélique Soleil Lavoie a dit...

J'ajouterais que j'étais parfois décontenancée par vos pitreries fraternelles! :)

Le Cardinal a dit...

C'est de famille, parce que nous on ne s'en rend pas compte!

Oscar Chica a dit...

Je ne portais pas un béret, je portais un bergmütze de panzerbezatsung.

Pour le reste: belle histoire!