lundi 5 avril 2010

Une journée magnifique

Les belles journées du mois d’avril sont rares, mais le temps du dimanche de Pâques était plutôt exceptionnel : sur la terre de Caïn, à Bergeronnes, le mercure indiquait 20 degrés à l’ombre. Ma famille et moi, étendus sur la surface surplombant le fleuve, profitions du soleil pour pavoiser dans les herbes sèches, récemment découvertes de leur couverture de neige. Pourtant, à quelques mètres de ce petit bonheur d’occasion, on trouvait encore des buttes de neige sises à proximité des zones ombragées par les nombreux arbres qui parsèment le terrain. Le ruisseau dévalait la pente et les clapotis de l’eau venaient s’ajouter à l’air de détente qui régnait.

Il faut dire que la température perçue était bien au-delà de la plupart des journées d’été : mon oncle et mon père en ont même profité pour retirer leur chandail. Pour ma part, je me suis aventuré dans l’eau, à marée basse, pour aller me tremper les pieds, entre les krills, les champs de varechs, les buccins, les moules, pour ne nommer que quelques-unes des nombreuses formes de vie qui composent le magnifique estuaire du St-Laurent. J’avais peine à croire qu’au mois d’avril, j’avais les deux pieds dans l’eau et qu’il n’y avait plus trace de neige sur la grève, que les ruisseaux déversaient leur eau au fleuve dans un bruit fort et continu, interrompu seulement par de criards goélands. Enfin, les rayons de soleil dansaient sur l’eau, qui n’était guère plus chaude pour autant. Deux jours auparavant, la brume, la neige et le froid accompagnaient notre tardive arrivée.

Un petit bonheur, mais quel souvenir il laissera dans nos cœurs, nous qui avons eu la chance de nous réunir sous cette température clémente, qui réchauffa même ce lien qui nous unit!

1 commentaire:

Oscar Chica a dit...

Wow, il y a tant de bibittes dans l'eau dans cette région là?