mercredi 14 avril 2010

Angoisse neurasthénique

Sous son ciel, chaque soir, arrive l’homme esquinté :
Il est fort, il est grand, il ouvre la porte et pose son séant.
Il est frêle, recroquevillé, la tête dans les mains,
L’homme, le chêne, est meurtri de partout.

Passif, il abrutit son esprit dans le spleen :
Il boit son dur labeur, il étiole sa misère dérobée,
Affalé sur son canapé, ses yeux vides fixent le néant.
Il se bat contre son inertie, un bourrèlement castrateur!

Si la veille son cœur battait d’allégresse,
C’est le temps d’une chanson, une balade heureuse,
Dans la complicité des sourires des amis en liesse.
Et demain il entamera une ritournelle sans être esseulé!

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