mercredi 10 octobre 2007

Fête artistique et vernissage culinaire

Deux jours et deux réalités différentes: l'une commence comme le soleil qui poins à l'horizon, mais ce déroule en pleine nuit et l'autre est triste comme la pluie d'un après-midi d'automne et s'adonne à être... durant un triste après-midi pluvieux d'automne. Commençons par décrire le premier élément, c'est-à-dire une activité festive empreinte de créativité.


Je fus mandé d'aller à une activité artistique qui s'est avérée très intéressante et même enrichissante. Cependant, la personnalité artistique n'y était pas: contexte logique et cohérent, événement préparé à l'avance, personnes ponctuelles et événement tenant de l'équilibre budgétaire. Je déconne un peu, mais vous pourrez remarquez que l'ensemble des conditions gagnantes étaient réunies pour passer un agréable moment. J'ai dû écourter mon séjour, mais qui, dans ces temps fous, à le temps de s'étioler telle une corolle sous les doux rayons du printemps. Moi, je suis comme le hérisson; je me recroqueville dans les feuilles pour cacher ma timidité sous une auréole colorée.


Le lendemain, après m'être réveillé dans un état dépassant la simple fatigue (les matins sont des moments pénibles pour l'hédoniste en manque de sommeil), après avoir travaillé, je mets la main à la pâte pour créer un bortsch... mais pas n'importe lequel, le meilleur bortsch possible (j'admets cependant ne pas être un puriste, normalement le bortsch est constitué de boeuf et je lui ai préféré le veau). J'ai fait une création artistique en compagnie d'un roumain de service qui s'occupait de réparer l'ordinateur portable de ma mère. C'était donc en toute convivialité que je me suis tâché les mains de betteraves. J'étais inspiré, je me voyais en symbiose avec les chaudrons et je me suis dit que c'était le temps d'inviter des amis à souper.


J'appelle Carl, son ton balourd me confirme qu'il était occupé à procrastiner, alors quelle bonne occasion de l'inviter à s'économiser le prix d'un repas... de plus, je ne lui avais pas dit, mais je comptais envoyer mon employé est-européen en mission pour me dénicher une excellente bouteille de Moskovskaya (la vodka moscovite). Il me dit que Vicky et lui doivent souper ensemble, je lui dis que je ne vois pas d'obstacle, mais j'apprends, à ma stupéfaction, que Vicky n'aime pas le bortsch. Trois os à moëlle n'ont pas suffit à convaincre la principale intéressée, j'étais vaincu. Je tente d'inviter le mastah D., mais il ne semble pas être à la maison. Ls-D répond à l'appel et me dit qu'il a un souper. Le lettré de service est quant à lui entrain de virer une cuite... je vais donc être forcé de partager mon repas avec ma main d'oeuvre.


Dru le roumain trouve que la soupe de l'exploitant n'est pas mauvaise du tout et nous terminons le repas en beauté, en exploitant les capacités de mon nouveau portable. Il part peu de temps par après, me laissant seul, devant mon écran.


Plus tard, dans un moment de grand delirium, je culbute dans un monde chaotique où mon seul appui se trouve dans le sommeil, quand les larmes éteignent l'illusion de joie qui me faisait tenir la route. Je dérape, déparle et déchante, j'aurais dû dessiner et cela aurait été une grande oeuvre de la misère humaine. Le plus beau de mon âme réside cependant dans un potage violacé.

1 commentaire:

Carl inc. a dit...

Je suis certain d'avoir manqué quelque chose de grandiose, ce soir-là... Mais ainsi va la vie, il faut croire...

Toutefois, tu viens de m'inspirer ma propre épitaphe: "Épitaphe à venir plus tard, lorsque j'aurai le temps de l'écrire..."